Crédit Mutuel Alliance Fédérale se donne jusqu’à 2023 pour rebondir

AWP

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Le groupe Alliance Fédérale révise son plan stratégique pour la période 2019-2023, afin de tenir compte des «bouleversements économiques et sociaux accentués par la crise sanitaire».

Le Crédit Mutuel Alliance Fédérale, qui rassemble 13 des 18 fédérations régionales du groupe bancaire mutualiste, a fait savoir jeudi qu’il se donne jusqu’à 2023 pour retrouver ses niveaux de résultat d’avant la crise du COVID-19.

Ce faisant, le groupe Alliance Fédérale, dont le siège est à Strasbourg, a révisé son plan stratégique qui avait été défini pour la période 2019-2023, afin de tenir compte des «bouleversements économiques et sociaux accentués par la crise sanitaire», a-t-il annoncé dans un communiqué de presse.

«Nous voulons affronter la crise avec lucidité, pour réévaluer nos choix et remobiliser sur nos forces sans attendre face à une crise multiforme faisant irruption dans un paysage déjà dominé par les déséquilibres géopolitiques et le dérèglement climatique», précise-t-il.

Avant d’effectuer cette révision, il s’attendait à un bénéfice net de plus de 4 milliards d’euros en 2023. Mais à l’instar des autres banques françaises et européennes, il prévoit en cette année de crise une baisse de ses recettes et de son bénéfice.

Comme ses rivaux, il a notamment dû passer d’importantes provisions pour faire face à de possibles accidents de remboursement sur les crédits qu’il a accordés.

Par conséquent, «Crédit Mutuel Alliance Fédérale a pour ambition d’effacer la crise en retrouvant au plus tard en 2023 le niveau 2019», notamment pour son produit net bancaire, équivalent du chiffre d’affaires, attendu à 14,6 milliards d’euros en 2023, et son bénéfice net, qui devra dépasser les 3,1 milliards d’euros à l’issue de ce plan stratégique.

Du point de vue de la solidité financière, il table sur un ratio de fonds propres «durs», indicateur clé dans le secteur, situé entre 17% et 18%, soit un niveau élevé en comparaison de la moyenne des établissements européens.

Pour atteindre ces cibles, le groupe veut par exemple mettre l’accent sur la possibilité de souscrire à tous les produits qu’il propose via l’outil numérique, diversifier encore davantage ses services dans la téléphonie et la protection du domicile ou encore accélérer son développement par acquisitions et/ou partenariats en Allemagne, où il intervient déjà via sa filiale Targobank. Certains points de vente pourraient aussi être à terme réunis.

En ce qui concerne les objectifs non financiers, il prévoit notamment que 100% de ses collaborateurs aient été formés aux enjeux de transformation. Il vise par ailleurs une parité parfaite entre hommes et femmes aux postes d’encadrement et de gouvernance.

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