Le groupe bancaire a dû inscrire à fin juin 511 millions d’euros de provisions pour couvrir notamment les départs de salariés, pendant qu’elle force son virage numérique et ferme des centaines d’agences.
La seconde banque allemande Commerzbank a fait état mercredi d’une perte nette de 527 millions d’euros (565,5 millions de francs) au deuxième trimestre, en raison de provisions liées à des départs volontaires et de recettes en recul à cause d’effets exceptionnels.
Le groupe bancaire a dû inscrire à fin juin 511 millions d’euros de provisions pour couvrir notamment les départs de salariés, pendant qu’elle force son virage numérique et ferme des centaines d’agences.
Les analystes sondés par Factset prévoyaient en moyenne une perte de 398 millions d’euros. La banque avait dégagé un bénéfice de 183 millions d’euros un an auparavant.
La provision nette pour risques s’est située à 87 millions d’euros, bien en-deçà des 469 millions d’euros du même trimestre en 2020 et malgré l’incertitude sur les développements de la pandémie de Covid-19.
Les produits ont totalisé 1,86 milliard d’euros, soit un recul de 18% sur un an. Les produits d’intérêts se sont stabilisés et les commissions reçues ont progressé de 7%, mais plusieurs écritures exceptionnelles ont eu un impact négatif.
Il s’agit d’une provision de 66 millions d’euros pour tenir compte de l’arrêt de la Cour fédérale de justice (BGH) sur les tarifs imposés aux clients et d’une autre de 55 millions d’euros sur le portefeuille de prêts de la filiale polonaise mBank en francs suisses.
De plus 200 millions d’euros ont grevé les comptes après l’arrêt du projet d’externalisation du traitement des titres.
Après une perte nette d’environ 2,9 milliards d’euros l’an dernier, la première depuis 2009, la banque a confirmé mercredi viser un résultat positif au moins sur le plan opérationnel en 2021.
«Nous poursuivons résolument toutes les initiatives stratégiques et sommes prêts à prendre des décisions même inconfortables, a déclaré Manfred Knof, patron de la banque depuis janvier, dans un communiqué.
Le groupe, encore détenu à 15% par l’État allemand depuis la crise financière de 2008/2009, vise une réduction de ses effectifs à 32.000 d’ici la fin de 2024 en évitant les licenciements secs, contre près de 40.000 à fin 2020.
Sur la base des résultats après six mois d’exercice, l’établissement a relevé sa prévision de ratio de fonds propres durs CET1 à 13%, contre 12% auparavant.