La seconde banque allemande a dû inscrire à fin mars 465 millions d’euros de provisions pour couvrir notamment les départs de salariés.
Commerzbank a fait état mercredi d’un bénéfice trimestriel de 133 millions d’euros, déjouant les attentes, malgré de lourdes charges liées à sa restructuration en cours. La seconde banque allemande a dû inscrire à fin mars 465 millions d’euros de provisions pour couvrir notamment les départs de salariés.
Les analystes sondés par Factset prévoyaient en moyenne une perte de 82 millions d’euros (89,2 millions de francs) pour le premier trimestre. Le groupe bancaire a pu en même temps fortement réduire sa provision pour risques à 149 millions d’euros, contre 326 millions un an plus tôt au début de la pandémie du Covid-19, et il a bénéficié d’un effet fiscal positif.
Les produits ont eux fortement progressé de 35% sur un an, à 2,49 milliards d’euros, tirés par des gains sur des valorisations d’actifs et «la forte activité sur le négoce de titres avec laquelle nous avons pu largement compenser les effets de l’environnement de taux d’intérêt négatifs», selon la directrice financière de la banque, Bettina Orlopp, citée dans un communiqué.
Après une perte nette d’environ 2,9 milliards d’euros l’an dernier, la première depuis 2009, la banque a dit mercredi viser un résultat positif au moins sur le plan opérationnel en 2021. Le directeur général de la banque depuis janvier, Manfred Knof, veut ramener durablement l’institut sur la voie des profits.
Le groupe, encore détenu à 15% par l’État allemand depuis la crise financière de 2008/2009, va pour cela réduire ses effectifs à 32’000 d’ici la fin de 2024, contre près de 40’000 à fin 2020. Un accord social évitant les licenciements secs vient d’être conclu avec les partenaires sociaux, comme annoncé en début de semaine.
Le réseau d’agences en Allemagne sera par ailleurs réduit de près de moitié à 450 sites et la banque va réduire la voilure à l’international. L’institut a également annoncé mardi une coopération avec le groupe financier franco-allemand Oddo-BHF dans le négoce d’actions et la recherche connexe, ce qui va la conduire à supprimer 80 emplois dans ce segment.