Commerzbank: accord sur un plan social sans licenciements secs

AWP

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Les «licenciements ne sont de facto plus possibles», se réjouissent les syndicats. La suppression prévue de 10'000 postes sera donc plus «sociale».

Un accord a été trouvé chez Commerzbank pour accompagner le départ prévu de près de 10’000 personnes en évitant les licenciements, a annoncé vendredi la seconde banque allemande en pleine tourmente.

Les points convenus entre la banque et les représentants de personnel après des mois de négociations «constituent la base de suppressions d’emplois aussi socialement acceptables que possible», indique Commerzbank dans un communiqué.

Avec ce plan, dont les détails restent à discuter au sein des divisions de l’établissement, les «licenciements ne sont de facto plus possibles», selon un communiqué séparé du puissant syndicat des services Verdi.

Il est entre autres prévu que les salariés nés en 1968 et avant puissent bénéficier d’une retraite partielle ou anticipée, avec une incitation financière de 60’000 euros prévue pour ceux qui se décideront rapidement.

La banque a annoncé en début d’année qu’elle souhaitait ramener le nombre de postes à temps plein à 32’000 d’ici la fin de 2024, contre près de 40’000 à fin 2020.

Cela passera par la suppression d’environ 10.000 postes en partie compensée par 2.500 embauches pour permettre notamment de se passer de prestataires de services externes.

Cette restructuration, qui s’inscrit dans le cadre du virage numérique de la banque avec la fermeture de centaines d’agences, va lester les comptes du groupe d’un peu plus de 2 milliards d’euros, dont 900 millions d’euros ont déjà été comptabilisés au cours des deux derniers exercices.

De nouvelles provisions d’un montant d’environ 470 millions d’euros vont creuser les comptes du premier trimestre de l’année 2021 pour couvrir un plan de départs volontaires. Le reste du plan sera provisionné au deuxième trimestre.

Une revue d’étape du plan sera effectuée en 2023 et pourra aboutir à envisager des «réductions collectives d’heures de travail ou des licenciements en dernier recours» si la situation de la banque l’exigeait, selon le communiqué.

Commerzbank, qui reste sur une perte nette de près de 2,9 milliards d’euros en 2020, soit sa première perte depuis la crise financière de 2009, présentera mercredi ses résultats du premier trimestre.

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