Le groupe bancaire mutualiste BPCE, engagé dans le rachat de l’intégralité du capital de sa filiale Natixis en vue de la retirer de la cote, a annoncé jeudi avoir franchi le seuil de 85% des parts.

Cette offre publique d’achat simplifiée, lancée le 4 juin, se termine ce jeudi après la clôture de la Bourse.

BPCE a levé mi-février le voile sur un important projet de réorganisation, et annoncé vouloir racheter les 29,3% qu’il ne détenait pas encore dans le capital de Natixis en vue de la retirer de la Bourse. Il propose 4 euros par action, soit une transaction d’environ 3,7 milliards d’euros au total.

Cette opération intervient après plusieurs années chahutées pour Natixis, en proie à des turbulences liées notamment au fonds problématique H2O, avec qui la banque veut rompre les liens, ou encore un coûteux revers sur les activités de dérivés actions en Asie fin 2018.

Natixis a changé de patron à l’été 2020 en raison de «divergences stratégiques» entre le conseil d’administration et le précédent dirigeant. La société a dévoilé en novembre un plan de transformation visant à réaliser 350 millions d’économies d’ici à la fin 2024.

Elle a aussi vu s’effondrer en 2020 son bénéfice net, à 101 millions d’euros, contre près de 1,9 milliard en 2019, sous l’effet essentiellement de la crise du Covid-19. Natixis a toutefois fait état d’un net redressement de ses activités au dernier trimestre 2020, avec notamment un bénéfice net «à son plus haut niveau depuis plus de deux ans».

La société, qui rassemblait jusqu’à présent les activités de marché, de gestion d’actifs ou encore d’assurance du groupe BPCE, est par ailleurs repassée dans le vert au premier trimestre, engrangeant un bénéfice net de 225 millions d’euros après une perte de 204 millions l’an passé.