Une fois retraité d’éléments exceptionnels, le bénéfice ressort en hausse de 3,4%, porté par la banque de financement et d’investissement (BFI).
BNP Paribas a dégagé un bénéfice net en baisse de 8,8% à 1,94 milliard d’euros au troisième trimestre, pénalisé par une comparaison annuelle défavorable et un coût du risque en hausse, qui masquent la performance commerciale du groupe bancaire.
Une fois retraité d’éléments exceptionnels, le bénéfice ressort en hausse de 3,4% à 2,12 milliards d’euros, porté par la banque de financement et d’investissement (BFI) et les services financiers internationaux, a annoncé jeudi la banque dans un communiqué.
L’an dernier, une plus-value de 286 millions, tirée de la vente de 30,3% de l’établissement américain First Hawaiian Bank, avait compensé la hausse des frais de gestion. En revanche, ces mêmes frais ont encore augmenté de 2% en un an, dont 256 millions d’euros de coûts exceptionnels de transformation et de restructuration ce trimestre.
Ce qui n’empêche pas BNP Paribas de dépasser les attentes des analystes qui tablaient en moyenne sur un bénéfice de 1,81 milliard d’euros, selon le consensus établi par le fournisseur de services financiers Factset.
Le produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d’affaires, a progressé de 5,3% à 10,9 milliards d’euros, là aussi mieux que prévu.
Grande contributrice à ce résultat, la banque de financement et d’investissement, où sont logées les activités de marché et de financement des grands groupes, a vu ses recettes bondir de 12% à 2,9 milliards d’euros en un an. A contre-courant de nombre de ses rivales européennes, cette division enregistre pour le troisième trimestre consécutif une hausse de ses revenus.
Elle bénéficie ici de ses efforts drastiques de transformations engagés depuis le début de l’année tel que l’arrêt d’activités non stratégiques, la rationalisation de l’offre commerciale avec le lancement d’une plateforme commune de financement des entreprises ou encore l’externalisation de services.
Le groupe a par ailleurs finalisé ce trimestre son accord avec l’allemande Deutsche Bank, en grande difficulté financière, dont elle va reprendre les activités de services aux fonds spéculatifs («prime brokerage»).
En revanche, la BFI enregistre sur ce trimestre une hausse de 130 millions d’euros du coût du risque -soit les provisions passées pour faire face à des défauts de paiements- par rapport à l’an dernier, notamment en raison de «l’impact d’un dossier important», indique la banque dans son communiqué de presse.
Au total, le coût du risque a augmenté de 23,5% en un an, atteignant 847 millions d’euros.
Les services financiers internationaux du groupe bancaire ont également vu leurs revenus progresser de 5,3% à 4,2 milliards d’euros tandis que ceux du pôle regroupant les activités de banque de détail en France et en zone euro progressent à peine (+0,3% à 3,7 milliards d’euros).