Les résultats semestriels affichent une solide résistance face à une conjoncture en récession. Bien que le résultat opérationnel soit en retrait à 51 millions de francs, le bénéfice net est résilient à 55 millions (-6,6%). Les grands indicateurs commerciaux progressent avec une augmentation des actifs gérés et administrés à 30,9 milliards de francs et une croissance des créances hypothécaires de 226 millions (total: 11,9 milliards). La BCGE a d’ailleurs octroyé des crédits Covid-19 à près de 2'000 PME pour un total d’environ 200 millions de francs. La banque accroît ses fonds propres qui atteignent 1,675 milliard (+0,5%). Elle dispose ainsi d’une couverture de capital de 16,0%. Dans un environnement très perturbé par la crise sanitaire et ses incidences sur les entreprises, la banque a constitué un provisionnement prudent, supérieur à l’an dernier. Sauf nouvelle dégradation de la conjoncture et compte tenu des très bons développements commerciaux enregistrés, la banque s'attend à un résultat global en retrait sur l'année, permettant néanmoins la croissance des fonds propres et la distribution d'un dividende¹.

Les volumes d’affaires ne sont pas affectés par la crise sanitaire comme en témoignent les créances hypothécaires (11,9 milliards de francs) ou les actifs gérés et administrés (30,9 milliards) qui sont en hausse. Si le résultat opérationnel est en retrait à 51 millions de francs, ce recul est de nature essentiellement non-récurrente. Le bénéfice net est quant à lui résilient à 55 millions de francs (-6,6%).

La structure des revenus reste bien diversifiée, ce qui représente un atout dans cette période difficile pour certains secteurs économiques. Le résultat net des opérations d’intérêts de 111,5 millions de francs est robuste et les commissions se maintiennent à un bon niveau à 59,1 millions de francs. L’évolution des autres résultats est influencée par un recul des dividendes des participations ainsi que par une diminution des revenus liés aux portefeuilles des investissements de la banque. Les revenus en EUR et USD se montent à 30% du chiffre d’affaires, preuve d’une internationalisation bénéfique des activités. Les charges d’exploitation sont constantes à 117,8 millions de francs. Elles reflètent la volonté de la banque de maintenir tous ses projets de développement à moyen et long terme. 17 nouveaux postes ont d’ailleurs été créés pendant le semestre (effectif: 797 ETP).

La banque octroie un total de 17,2 mias aux entreprises et aux particuliers. Depuis le 31 décembre 2019, 469 entreprises supplémentaires ont rejoint les rangs des clients, soit 20'450 entreprises (personnes morales). Les créances hypothécaires progressent de façon ciblée à 119 milliards de francs (+1,9%). Leur part au total du bilan est modérée (44,3%), reflet d’une diversification efficiente. A noter la contribution de la BCGE à l’économie genevoise dans une conjoncture en récession avec l’octroi de quelques 2000 crédits Covid-19 pour un total d’environ 200 milions de francs.

Les actifs de la clientèle privée augmentent de 612 millions de francs (+4,0%) tandis que ceux de la clientèle institutionnelle enregistrent un léger recul -92 milions de francs (-0,6%). Au total, les actifs gérés et administrés augmentent de 520 millions pour s’établir à 30,9 milliards de francs. À relever la signature de plus de 800 nouveaux mandats de gestion Best of, favorisée notamment par le nouveau venu de la gamme: le Best of Genesis.

Les fonds propres augmentent de 7,9 millions de francs (+0,5%), ce qui les porte à 1,675 milliard de francs. Le ratio de couverture des fonds propres consolidés dépasse les 16% et positionne la BCGE dans le cercle des banques bien capitalisées et sûres comme en atteste son rating de A+/Positive/A-1, confirmé le 4 août 2020. On notera aussi le très haut niveau de liquidités et la qualité du  refinancement qui n’est pas dépendant du marché des capitaux pour sa plus grande part.

La banque se réjouit de voir s’élargir le cercle de son actionnariat privé et institutionnel. Le nombre de particuliers et d’entreprises qui ont rejoint les rangs de ses actionnaires progresse constamment (+298 personnes ou entités). Au 30 juin, la banque enregistre 15’131 actionnaires (contre 14'833 à fin 2019).

Le cours de l’action BCGE termine le semestre à 182,50 francs. Son évolution est le reflet du climat momentanément réservé à l’égard des titres des sociétés du secteur bancaire. En rapport à la taille des fonds propres, la valeur intrinsèque du titre se situe à 234,69 francs et affiche ainsi un potentiel de progression appréciable.

Les priorités stratégiques qui guident le développement de la BCGE sont les suivantes:

• Partenaire central de l’économie régionale et des PME.
• Acteur principal du financement du logement privé et social à Genève.
• Expansion ciblée dans le private banking suisse et international.
• Accroissement des parts de marché dans l’asset management et les fonds de placement sur les marchés suisse et international.
• Soutien au rayonnement économique de Genève et à ses acteurs en Suisse, en France et dans le monde.
• Poursuite de la transition digitale et croissance de la distribution de prestations en ligne.

La banque poursuit son expansion commerciale malgré une conjoncture en récession. Elle s’appuie sur la diversité de ses compétences et sur l’adéquation de son modèle d’affaires aux demandes de l’économie genevoise et suisse.

• La croissance des affaires à forte valeur ajoutée et la fidélité de sa clientèle confirment le positionnement stratégique favorable de la BCGE.
• La solidité financière de la banque en fait une adresse de dépôt sûre et stable.
• La banque s’attend à la persistance des taux bas et à une conjoncture économique très dégradée ; des phénomènes susceptibles d’influencer sa marge d’intérêts et ses revenus de commissions.
• L’augmentation des crédits restera modérée en raison de la réglementation sur les fonds propres et d’une conjoncture affaiblie.
• La banque accentue le développement de ses affaires moins consommatrices de fonds propres (private banking, asset management, fonds, fusions-acquisitions, conseils en ingénierie financière).

Sauf nouvelle dégradation de la conjoncture et compte tenu des très bons développements commerciaux enregistrés, la banque s'attend à un résultat global en retrait sur l'année, permettant néanmoins la croissance des fonds propres et la distribution d'un dividende.