BC d’Argovie: la garantie d’Etat n’est pas une distorsion de la concurrence

AWP

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«Nous payons une compensation annuelle de 12 millions de francs pour cette garantie», a rappelé le président de la Banque Dieter Egloff aux quotidiens du groupe CH Media.

Le président de la Banque cantonale d’Argovie (AKB) Dieter Egloff rejette les accusations du Credit Suisse qui estime que la garantie d’Etat argovien est un avantage concurrentiel. «Nous payons une compensation annuelle de 12 millions de francs pour cette garantie» a rappelé M. Egloff aux quotidiens du groupe CH Media.

Ce montant est calculé sur la base des fonds propres et constitue la compensation la plus élevée en termes relatifs par rapport aux autres banques cantonales du pays.

Le Conseil fédéral, qui a considéré Credit Suisse comme une banque présentant un risque systémique, a déclaré qu’elle sauverait la société en cas d’urgence. «La grande banque ne paie rien pour cette garantie d’État de facto ou implicite, je ne vois donc pas où il devrait y avoir une distorsion de la concurrence» a pointé Dieter Egloff.

A la différence de la Banque cantonale d’Argovie, les dividendes de la filiale argovienne de Credit Suisse (NAB) remonte à la société mère et donc à des actionnaires, pour la plupart étrangers. Au contraire, les bénéfices de l’AKB profite à la population locale par l’intermédiaire des budgets cantonaux et municipaux.

Mais pour Thomas Gottstein, patron de Credit Suisse, la banque n’a pas les mêmes privilèges que les banques cantonales. Dans un entretien accordé à «Schweiz am Wochenende», il a déclaré que «nous sommes en concurrence avec les banques cantonales, qui ont une garantie d’État et donc des coûts d’emprunt et de capitaux propres beaucoup plus faibles. De plus, dans de nombreux endroits, ils n’ont pas à payer d’impôts».

Des privilèges d’autant plus précieux en cette période de récession économique et de taux d’intérêt négatifs.

C’est d’ailleurs par souci de réduction des coûts que Credit Suisse va intégrer sa filiale argovienne (NAB), comme annoncé à la fin du mois d’août. Seules 12 des 20 branches dans le canton survivront à cette intégration.

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