Banque Migros a étoffé son volume d’affaires l’an dernier, mais des correctifs de valeur ont pesé sur la performance opérationnelle. Les dépôts de la clientèle se sont enrobés de 7,2% à 38 milliards de francs et les créances hypothécaires de 4,5% à 40 milliards.

Des correctifs de valeur préventifs pour un peu plus de 77,1 millions de francs ont toutefois pesé sur le compte de résultats, reconnaît le bras financier du géant orange.

Le risque de défaut de crédit attribuable à la crise sanitaire a motivé la constitution pour 17,1 millions de correctifs, mais l’essentiel des ajustements - soit 54,3 millions - répond à de nouvelles obligations imposées par l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma).

L’établissement se targue à ce sujet de n’avoir pas eu à solliciter la période transitoire, pourtant prévue jusqu’en 2025, pour se mettre en conformité avec la nouvelle ordonnance du gendarme helvétique de la finance.

Le résultat net des opérations d’intérêts s’est contracté de 14,4% à 418,8 millions de francs et celui des opérations de négoce de 7,5% à 36,8 millions de francs.

Les opérations de commissions en revanche ont augmenté leur contribution de 4,9% à 107,0 millions et les autres activités ordinaires de 9,9% à 9,6 millions.

Les frais d’exploitation ont été alourdis de 3,5% à 313,6 millions, du fait principalement de l’accroissement de charges de personnel.

Le ratio coûts/bénéfice a été péjoré de 1,6 point de pourcentage et le gain net s’est contracté de 16,3% à 192,9 millions.

Sans s’avancer sur le terrain des prévisions chiffrées, la direction prévient que la persistance de la pression sur la rentabilité dans les opérations d’intérêts constituera encore un défi en 2021.