Le troisième établissement financier italien a toutefois déçu les attentes avec un gain de 223 millions d’euros.
La banque italienne Banco BPM a annoncé mercredi avoir dégagé un bénéfice net de 223 millions d’euros au premier trimestre, quasiment multiplié par deux par rapport aux 115 millions de la même période de 2017, même s’il est inférieur aux attentes.
Selon le consensus Factset Estimates, les analystes tablaient sur un bénéfice de 246 millions d’euros.
Le ratio de fonds propres durs (CET1, Common Equity Tier 1 ratio) de Banco BPM, indice très suivi par les analystes car il mesure la capacité à faire face à des crises, a atteint 13,48%, contre 12,36% fin décembre.
La banque a amélioré son taux de couverture des crédits détériorés à 53,8%, contre 48,8% fin 2017. Il s’élève à 66,4%, contre 58,9% il y a trois mois, pour les créances douteuses, ces prêts ayant un risque encore plus élevé de ne jamais être remboursés.
Ses créances douteuses nettes atteignent 5,2 milliards d’euros, en recul de 1,3 milliard par rapport à fin 2017.
Banco BPM entend céder 13 milliards d’euros de créances douteuses d’ici 2020, dont 5 milliards d’ici juin prochain.
Au total, son stock de crédits détériorés passera de 30 milliards fin 2016 à quelque 13 milliards en 2020.
Banco BPM, née en janvier 2017 de la fusion de Banco Popolare et Banca popolare du Milano, est le troisième établissement financier italien, derrière Intesa Sanpaolo et UniCredit, et devant la BMPS (Monte dei Paschi di Siena) à qui il a ravi la place.
Banco BPM entend réaliser 1,1 milliard d’euros de bénéfice net en 2019, contre 600 millions pour les deux établissements séparés en 2015, grâce à des synergies et des réductions de coûts.