Axa enregistre un bénéfice de 4,1 milliards d’euros

AWP

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Face à ces résultats, le groupe a décidé de lancer un programme de rachat d’actions d’un montant maximal d’un milliard d’euros, en plus des deux programmes achevés au premier semestre.

L’assureur Axa a dépassé les attentes avec un bénéfice net à 4,1 milliards d’euros, en légère hausse au premier semestre malgré un contexte difficile et fort de ces résultats le groupe a annoncé un programme de rachat d’actions à un milliard d’euros.

Les analystes tablaient sur une décrue des bénéfices par rapport aux près de 4 milliards engrangés au premier semestre 2021, une année record pour le groupe, avec entre 3,4 et 3,6 milliards d’euros, selon les consensus compilés respectivement par Factset et Bloomberg. Sur un an, le bénéfice a finalement progressé de 2,8%.

Le chiffre d’affaires, quant à lui, a crû de 2%, à 55,1 milliards d’euros, et dépasse très légèrement les attentes des analystes.

Face à ces résultats, le groupe a décidé de lancer un programme de rachat d’actions d’un montant maximal d’un milliard d’euros, en plus des deux programmes achevés au premier semestre «pour un montant cumulé de 2,2 milliards d’euros», selon le communiqué publié par l’assureur.

«Le programme de rachat d’actions devrait débuter dans les meilleurs délais, sous réserve des conditions de marché, et devrait se terminer d’ici février 2023», précise Axa.

Dans le détail, le bénéfice a été tiré par l’assurance dommage, qui représente un peu plus de la moitié de l’activité du groupe, avec une hausse de 4% à près de 2,4 milliards d’euros, «essentiellement en raison de la hausse du résultat financier».

Concrètement, lorsqu’un assureur perçoit des primes, il les place, en attendant qu’un sinistre se produise pour indemniser. Axa a donc pu profiter d’obligations liées à l’inflation, et qui ont donc rapporté plus, de distributions de certains fonds actions.

«Et troisième point, nous commençons tout juste à voir le bénéfice de taux d’intérêt un peu plus élevés», a précisé auprès de journalistes Alban de Mailly Nesle, directeur financier.

Environnement «incertain»

Sur l’assurance dommage, le groupe a cependant noté «une hausse de la sinistralité en assurance automobile à la suite de la non-récurrence des restrictions de déplacement en France et en Europe», ainsi qu’»une hausse des sinistres graves, principalement en raison de l’impact de la guerre en Ukraine», avec 300 millions d’euros avant impôts et net de réassurance, c’est-à-dire une fois prises en compte les indemnisations perçues auprès de ses réassureurs.

Ces 300 millions d’euros ne sont pour l’instant que des provisions, le groupe n’ayant eu que «très peu» de sinistres notifiés selon M. de Mailly Nesle, et concernent principalement les avions dont la Russie a décidé de changer l’immatriculation pour ne pas les rendre aux loueurs étrangers et le risque de guerre présent dans certains contrats.

Par ailleurs, les intempéries qui ont touché la France entre fin mai et début juillet ont coûté environ 200 millions d’euros à Axa, sur un total de 3,9 milliards d’euros de sinistres, selon le chiffre diffusé par la fédération.

Avec le réchauffement climatique, les catastrophes naturelles sont amenées à devenir de plus en plus fréquentes et de plus en plus intenses. Une donnée bien intégrée par Axa puisque l’assureur a souhaité ces dernières années réduire fortement son exposition aux catastrophes naturelles. Au premier semestre, ce repositionnement s’est traduit par une baisse du chiffre d’affaires de 21% pour Axa XL Réassurance, la filiale du groupe «grands risques» basée aux Etats-Unis.

Sur les autres segments, les bénéfices ont progressé de 7% à 1,3 milliard d’euros pour le pôle assurance vie, de 2% à 402 millions sur l’assurance santé, et de 3% à 203 millions pour la gestion d’actifs.

Malgré un environnement économique «devenu plus incertain», selon Frédéric de Courtois, directeur général adjoint, Axa reste «très confiant».

«Nous restons vigilants et prenons des mesures pour compenser les impacts liés aux pressions inflationnistes et la volatilité des marchés financiers. Nous restons très confiants dans notre capacité à atteindre les objectifs principaux de notre plan stratégique +Driving Progress 2023+, notamment le haut de la fourchette de notre objectif de croissance du résultat par action», précise ainsi le communiqué.

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