«Nos résultats, notre activité sont en forte progression, ils sont significativement en avance sur nos plans de marche», a souligné Yves Perrier, directeur général d’Amundi.
Amundi, poids lourd mondial de la gestion d’actifs, a vu son bénéfice net au premier semestre 2018 bondir de 58%, à 454 millions d’euros, toujours porté par le dynamisme de ses activités internationales.
D’avril à juin 2018, la poussée du résultat net a été encore plus forte, à 61,1%, a détaillé le groupe français jeudi dans un communiqué. Durant cette période, le bénéfice s’est établi à 234 millions d’euros, un chiffre sensiblement supérieur aux attentes des analystes.
Le consensus compilé par le fournisseur de données financières Factset tablait sur 201 millions d’euros, et celui de l’agence financière Bloomberg sur 201,5 millions.
«Nos résultats, notre activité sont en forte progression», ils sont «significativement en avance sur nos plans de marche» avec une «collecte toujours tirée par l’international», a souligné Yves Perrier, directeur général d’Amundi, lors d’une conférence téléphonique.
«Le deuxième trimestre s’est fait dans un environnement beaucoup plus difficile» avec une «montée de l’aversion au risque» sur les marchés mais, «grâce à la diversité» de nos différents métiers et «de notre présence géographique, nous enregistrons des progressions satisfaisantes», a complété le patron du groupe.
La collecte nette, qui correspond aux dépôts des clients moins les retraits, a atteint 42,4 milliards d’euros au premier semestre, soit une hausse de 61%, portant l’encours total à 1.466 milliards d’euros au 30 juin.
La performance du semestre en la matière est essentiellement assurée par la collecte record de 39,8 milliards des trois premiers mois de l’année, pour laquelle le groupe avait d’ailleurs prévenu qu’elle serait difficilement reconductible.
D’avril à juin, la collecte a atteint 2,6 milliards d’euros, un niveau moindre que le groupe a expliqué par des facteurs saisonniers habituels en rappelant que l’an dernier, il avait enregistré une décollecte de 2,9 milliards à cette même période.
L’effet de marché, c’est-à-dire l’évolution des encours liés à l’évolution des places financières, a été «très légèrement négatif» à l’échelle du semestre, a précisé Nicolas Calcoen, directeur financier du groupe. Il avait été négatif pour un montant de 13 milliards au premier trimestre en raison notamment de la «baisse des marchés actions» et il a été positif de 11 milliards d’euros cette fois-ci.
Fort de ces résultats et «très confiant» quant à la solidité de son modèle d’activité, M. Perrier a «confirmé la trajectoire» fixée par la nouvelle feuille de route pour l’horizon 2020, dévoilée en février. Elle prévoit entre autres d’atteindre un bénéfice net de plus d’un milliard d’euros ainsi qu’une collecte nette cumulée d’au moins 150 milliards d’euros sur trois ans, contre 120 milliards pour la période 2016-2018.