Le pétrole plombé par un marché inquiet sur la croissance mondiale

AWP

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Le Brent descend sous les 62 dollars, en baisse de 1,06 dollar à 61,63 dollars, et le WTI repasse le seuil des 53 dollars, en recul de 1,37 dollar à 52,64 dollars.

Les cours du pétrole ont fortement reculé jeudi dans le sillage d’un sentiment de refroidissement des relations entre Pékin et Washington, et ses implications pour la croissance et la demande en or noir à travers le monde.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a fini à 61,63 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,06 dollar par rapport à la clôture de mercredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de mars a cédé 1,37 dollar à 52,64 dollars.

Alors qu’ils évoluaient en petite baisse en début de séance américaine, les cours ont brusquement plongé après des commentaires du conseiller économique de la Maison Blanche Larry Kudlow sur Fox Business.

Selon lui, «aucune date n’a été fixée, aucune heure, aucun lieu, rien pour le moment» au sujet d’une rencontre entre le président Donald Trump et son homologue Xi Jinping, pourtant attendue par les investisseurs comme pouvant débloquer de nombreux points de friction entre les deux plus grandes économies du monde.

Quelques minutes plus tard, un responsable de l’administration Trump a affirmé sous couvert d’anonymat qu’une rencontre entre les deux dirigeants était «hautement improbable» avant le 1er mars, une information confirmée par le président américain dans la journée.

«Le marché est déjà inquiet du ralentissement de la croissance mondiale. Or on s’aperçoit qu’il subsiste de nombreux points de désaccords qui risquent de retarder un compromis» entre Pékin et Washington, a affirmé Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

Le risque d’enlisement de la croissance au sein des deux plus grosses économies du monde du fait de ce conflit, et le risque de contagion à leurs partenaires s’ajoutait aux inquiétudes qui touchent déjà l’Europe.

La Commission européenne a fortement abaissé jeudi ses prévisions de croissance 2019 pour la zone euro, avec un ralentissement particulièrement important en Allemagne et en Italie, même si la France n’est pas épargnée par le coup de frein anticipé.

La Banque d’Angleterre a pour sa part sabré sa prévision de croissance 2019 au Royaume-Uni, à 1,2%.

«Les signaux de plus en plus nombreux quant au ralentissement économique mondial limitent les gains car les investisseurs restent préoccupés par un affaiblissement possible de la demande», a observé Benjamin Lu, analyste de Phillip Futures.

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