La BCE maintient le montant des réserves obligatoires des banques qui font débat

AWP

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Un collectif d’experts et de députés européens, mais aussi la banque centrale allemande, s’étaient prononcés pour une augmentation du ratio des réserves obligatoires non rémunérées, afin de réduire la facture d’intérêts des banques centrales.

La Banque centrale européenne a décidé mercredi de laisser inchangée la part des réserves des banques non rémunérées qui dorment aux guichets des banques centrales en zone euro, un point qui fait débat car il avantage actuellement les banques.

«Le taux de réserve utilisé pour déterminer les réserves obligatoires des banques reste inchangé à 1%», a annoncé l’institut monétaire.

Un collectif d’experts et de députés européens, mais aussi la banque centrale allemande, s’étaient prononcés pour une augmentation du ratio des réserves obligatoires non rémunérées, afin de réduire la facture d’intérêts des banques centrales.

Car hors ces réserves obligatoires non rémunérées, les banques perçoivent un taux de 4% sur les liquidités dont elles n’ont pas besoin et qu’elles parquent aux guichets des banques centrales en zone euro.

Ces liquidités s’élèvent actuellement à plus de 3'500 milliards d’euros et procurent aux banques des milliards de profits sans risque.

L’option d’une hausse des réserves non rémunérées n’a pas été retenue par la BCE qui devait trancher cette question dans le cadre d’une révision de son «cadre opérationnel» dont elle a présenté les conclusions mercredi.

Le document passe en revue les moyens d’action de la BCE et procède à quelques ajustements.

Le contexte a en effet changé depuis les années de faible inflation ayant suivi la crise de la dette de 2012 qui avaient conduit la BCE à racheter aux banques des montagnes de dette privée et publique et à leur accorder des vagues de prêts bon marché.

Ces liquidités ont été injectées dans l’économie, permettant d’abaisser les coûts d’emprunt et de relancer la consommation et les investissements.

L’inflation excessive depuis deux ans et la remontée des taux d’intérêt jusqu’à un niveau historique constituent une nouvelle donne.

Puisque les banques bénéficient de moins en moins de ces programmes anti-crise, la BCE voudrait à l’avenir qu’elles se procurent des liquidités en décidant elles-mêmes d’en faire la demande. Ou bien en allant sur le marché monétaire, selon ce qui est plus avantageux.

Pour faciliter cette évolution, la BCE va réduire à compter de septembre à 15 points de base l’écart entre son taux de dépôt et le taux principal de refinancement, contre 50 actuellement.

Cela va inciter les banques à faire leurs demandes de prêts hebdomadaires auprès de la BCE tout en réduisant la volatilité concernant les taux sur le marché monétaire, qui sont corrélés de près à ceux de la BCE, estime un communiqué de la BCE.

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