Banques: le Conseil des Etats maintient la pression sur le Conseil fédéral

AWP

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Que ce soit l’UDC, le PLR ou le PS, tous veulent mettre un terme à la pratique des bonus extravagants de ces dernières années. Les solutions diffèrent toutefois.

La faillite de Credit Suisse revient sur le tapis au Parlement ce mardi. Le Conseil des Etats débat de plusieurs interventions issues de tous les partis demandent de serrer la vis aux banques d’importance systémique, en particulier en matière de bonus.

Que ce soit l’UDC, le PLR ou le PS, tous veulent mettre un terme à la pratique des bonus extravagants de ces dernières années. Les solutions diffèrent toutefois. Thomas Minder (Ind./SH) propose que les bonus ne puissent pas dépasser le double du salaire qu’ils touchent. Pour Jakob Stark (UDC/TG), la rémunération annuelle ne devrait pas dépasser 3 à 5 millions de francs, bonus compris.

Pour sa part, Carlo Sommaruga (PS/GE) demande que la loi qui régit les banques qui bénéficient d’une garantie publique interdise le versement de primes aux dirigeants, notamment le directeur général, le président du conseil d’administration mais aussi les gestionnaires de risque.

Ruedi Noser (PLR/ZH) imagine lui un système de report du versement de la rémunération variable: au moins 3 ans pour les cadres inférieurs et progressivement jusqu’à 10 ans minimum pour les échelons supérieurs de la hiérarchie. Le bonus serait ainsi conditionné au succès à long terme de l’entreprise.

Managers suisses aux manettes

Marco Chiesa (UDC/TI) veut quant à lui des managers helvétiques aux manettes des grandes banques suisses. Il demande en outre un redimensionnement des «too big to fail» de manière à ne plus faire courir de risques à la société. Heidi Z’Graggen demande elle des garanties sur l’indépendance des organes de révision. Selon elle, ce devrait être la FINMA qui les désigne et non la banque auditée elle-même, afin d’éviter les conflits d’intérêts.

Reste à voir lesquelles de toutes ces propositions passeront vraiment la rampe. Le Conseil fédéral ne s’avance pas trop et renvoie au rapport qu’il remettra au Parlement au printemps 2024.

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