Jackson Hole, pas de grande surprise

François Rimeu, La Française AM

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Le président de la Fed a réitéré certains des messages déjà communiqués lors de discours précédents.

Jackson Hole confirme le biais plutôt «hawkish» de la part de Jerome Powell et de la Réserve fédérale (Fed). Le président de la Fed a réitéré certains des messages déjà communiqués lors de discours précédents, que l’on pourrait résumer de la manière suivante : la Fed n’est pas encore convaincue que l’inflation baisse vers son objectif  de 2% ; en effet, trois conditions sont nécessaires pour que la Fed s’estime rassurée : une poursuite de la baisse de l’inflation après les bons chiffres de juin et juillet, une baisse de la croissance en dessous de la croissance potentielle (ce qui n’est pas le cas jusqu’ici) et un rééquilibrage du marché du travail. Il est donc probable qu’il faille s’attendre à des taux directeurs au mieux stables dans les mois qui viennent et potentiellement plus hauts en cas de mauvaise surprise sur l’inflation. Il est aussi revenu sur l’incertitude pesant sur le «R-Star» (taux d’intérêt «d’équilibre» ou «neutre») mais sans grande surprise pour les marchés, ce sujet ayant déjà été abordé au début du mois d’août par plusieurs membres de la Fed.

Le message de Christine Lagarde a été plus neutre, ce qui est logique étant donné la conjoncture européenne beaucoup moins bien orientée. Certains membres de la Banque centrale européenne (BCE) ont ensuite réaffirmé leurs biais respectifs, Martin Kazaks et Joachim Nagel plutôt hawkish et Mario Centeno beaucoup plus neutre.

Enfin, Kazuo Ueda, le gouverneur de la Banque du Japon, a rappelé que la politique monétaire allait rester accommodante au Japon et qu’il n’était pas certain que les pressions inflationnistes actuelles soient pérennes.

Pas de grandes surprises au global surtout au regard des «craintes» du marché autour d’une potentielle remontée du «R-Star» aux Etats-Unis. Le marché craignait que la Fed insiste sur ce point, ce qui n’a pas vraiment été le cas. A noter aussi que Kazuo Ueda a sans doute été plus accommodant que ce à quoi les marchés s’attendaient.

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