Sanctions contre la Russie: la Suisse complète sa liste noire

AWP

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Au total, une centaine de personnes, entreprises et entités supplémentaires sont visées par des sanctions financières et des restrictions de voyage. Leurs avoirs en Suisse devront être gelés et annoncés au Seco.

La Suisse ajoute plus d’une centaine de noms à la liste des sanctions frappant la Russie dans le cadre de la guerre en Ukraine. Le Conseil fédéral décidera d’ici fin août de la reprise de nouveaux outils adoptés par l’Union européenne contre le contournement des sanctions et la guerre de l’information.

La Suisse se rallie ainsi aux décisions visant de nouvelles personnes et entités prononcées vendredi dernier dans le cadre du 11e train de sanctions européen, indique mercredi le Conseil fédéral dans un communiqué. L’UE a aussi adopté de nouvelles mesures restrictives pour accroître la pression collective sur Moscou.

Au total, 71 personnes physiques et 33 entreprises et entités supplémentaires sont visées par des sanctions financières et des restrictions de voyage. Leurs avoirs en Suisse devront être gelés et annoncés au Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco). Les personnes physiques seront interdites d’entrée en Suisse et de transit par la Suisse.

L’extension concerne des personnes, des entreprises et des entités qui soutiennent la déportation illégale d’enfants ukrainiens vers la Russie, précise le Conseil fédéral. Les sanctions visent également des membres des forces armées russes, de hauts représentants des médias russes contrôlés par l’Etat ainsi que des membres du groupe Wagner.

Guerre de l’information

Les modifications de l’UE du 13 mars seront elles aussi reprises, à savoir supprimer les mentions relatives à trois personnes décédées ainsi que deux doublons. Avec ces modifications, la liste des sanctions helvétique en lien avec l’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine correspond à celle de l’UE.

Le nouveau train de sanctions adopté par l’UE vise en particulier à éviter le contournement des mesures déjà en place. Il cible également la guerre de l’information menée par Moscou à travers les entreprises du secteur informatique qui fournissent des technologies et des logiciels critiques à la communauté russe du renseignement.

Les sanctions européennes s’appliquent désormais à près de 1800 personnes et entités au total.

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