Pas de récession en vue en Suisse

AWP

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L’indice CS CFA s’est redressé à -33,3 points en avril après -41,3 points en mars, pour un 14e mois sous l’équilibre soit le signe d’une détérioration conjoncturelle.

Malgré les craintes autour de la résistance des banques, les analystes financiers ne prévoient pas de récession en Suisse. Ils estiment même que la situation économique actuelle est bonne, alors qu’elle est jugée mauvaise dans la zone euro et aux Etats-Unis.

L’indice CS CFA s’est redressé à -33,3 points en avril après -41,3 points en mars, pour un 14e mois sous l’équilibre soit le signe d’une détérioration conjoncturelle, selon le baromètre concocté par Credit Suisse et la société CFA et publié mercredi.

Les analystes sondés prévoient une croissance faible en Suisse, mais une croissance quand même. «Les craintes de récession semblent s’éloigner», relève le document. Ainsi en janvier, 14% des interviewés tablaient sur une contraction du produit intérieur brut (PIB) cette année. «Cette inquiétude a disparu en avril». La majorité prévoit une progression du PIB jusqu’à 1% en 2023 avant une accélération de 1 à 3% en 2024.

En Suisse, comme en zone euro, 70% des analystes interrogés s’attendent à de nouvelles hausses de taux de la part des banques centrales. Près de 60% d’entre eux tablent sur un recul de l’inflation au cours des six prochains mois dans la Confédération. Une majorité table sur un taux de 2 à 3% cette année, puis sur un ralentissement à 1% jusqu’à 2% l’année prochaine.

Un expert sur quatre pense que l’inflation moyenne sera encore en dehors de la fourchette de 0 à 2% ciblée par la Banque nationale suisse (BNS) en 2024. «Le seul point positif est qu’aucun analyste ne s’attend à une crise financière d’une ampleur telle qu’elle pourrait conduire à une déflation».

Dans la foulée de la crise bancaire, marquée par la faillite de la Silicon Valley Bank en Californie, les analystes ont été interrogés sur les garanties des dépôts bancaires. Ils se sont montrés divisés: ils considèrent ainsi à parts égales que le profil risque-bénéfice des dépôts bancaires est «amélioré», «inchangé» et «détérioré».

Les estimations les plus pessimistes sont toutefois davantage citées par les analystes qui préfèrent des alternatives à ces dépôts. Celles-ci sont les fonds du marché monétaire (45%), les obligations d’Etat (8%) ou encore l’or (4%) et les crypto-monnaies (3%). A noter qu’un tiers des sondés estime qu’il n’y a pas d’alternative valide à ces dépôts.

Quant à l’avenir des banques face aux fintechs, à la finance décentralisée et aux banques de l’ombre (shadow banking), près de la moitié des experts ne s’attend pas à de grands bouleversements quant à l’importance des banques à long terme. Ils escomptent une consolidation vers un nombre moins important d’établissement, sans démantèlement de grandes banques.

Concernant l’indice vedette SMI de la Bourse de Zurich, les analystes anticipent une légère hausse des cours dans les six prochains mois.

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