Nestlé France veut vendre ses marques d’aliments pour bébé

AWP

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Après avoir déjà racheté les purées Mousline en 2022, le fonds d’investissement parisien FnB est «en négociations exclusives» pour reprendre les produits d’alimentation infantile, hors laits, de la filiale du groupe vaudois.

La filiale française du géant veveysan de l’alimentaire Nestlé est entrée «en négociations exclusives» pour céder ses produits d’alimentation infantile, hors laits, au fonds d’investissement hexagonal FnB, qui lui avait déjà racheté les purées Mousline.

L’opération «concernerait les marques vendues en France et à l’export», ainsi que l’usine vosgienne, située à Arches, qui les produit, selon le communiqué dont AWP a pris connaissance vendredi. Elle pourrait être finalisée dans le courant du premier semestre.

«Ce projet de cession serait sans incidence pour les salariés concernés», assure la multinationale. Selon la télévision publique française, le site des Vosges emploie 234 personnes. Un délégué syndical CFDT interrogé par France 3 Epinal a souligné que «la productivité est au rendez-vous. En dix ans, on est passé de 16’000 tonnes à 33’000.» Mais il a reconnu que le nombre de naissance en baisse en France touche l’activité: «la part du gâteau est plus petite, ça nous impacte», a-t-il déclaré.

Jusqu’à la conclusion de la transaction, les équipes dédiées à ces activités à Issy-les-Moulineaux où se trouve le siège de Nestlé France, et à Arches continueront leurs activités au sein du groupe.

Accent mis sur les laits infantiles

Nestlé France se désengagerait des petits pots des marques NaturNes, Babicao et Babivanille ainsi que des franchises P’tit afin de «renforcer le développement de ses activités laits infantiles, un pilier historique et stratégique du groupe», d’après le document. Les laits pour nourrissons et de croissance Nidal et Guigoz sont eux fabriqués dans le nord de la France, à Boué.

En 2022, Nestlé a cédé sa marque de purée de pommes de terre Mousline au fonds d’investissement français FnB, avec qui le groupe avait entamé des négociations exclusives. Ce fonds parisien est spécialisé dans l’accompagnement de PME transformant et commercialisant des produits alimentaires. En juin dernier, il a ainsi racheté le torréfacteur Legal.

En novembre dernier, la filiale française de la multinationale romande a aussi entamé des discussions avec l’italien Italpizza pour lui céder son usine de Caudry, dans le nord du pays, suite au scandale des pizzas Buitoni contaminées par la bactérie E.Coli.

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