Matières premières: l’or reluit, le café se réchauffe, le cuivre ploie

AWP

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Le métal jaune a mis fin à deux baisses hebdomadaires consécutives en remontant même vendredi au-dessus du seuil de 1’900 dollars l’once.

Le prix de l’or s’est redressé cette semaine, les investisseurs se rabattant sur cette valeur refuge au vu de l’instabilité géopolitique suscitée par le conflit entre Israël et le Hamas.

L’or a mis fin à deux baisses hebdomadaires consécutives en remontant même vendredi au-dessus du seuil de 1’900 dollars l’once.

Cette reprise «a été favorisée par les risques géopolitiques accrus découlant du conflit en cours au Moyen-Orient», qui ont conduit les investisseurs à se tourner vers le métal précieux comme valeur refuge, indique Han Tan, d’Exinity.

L’or a cependant subi «un léger revers» avec la hausse des rendements américains, autre actif considéré comme une valeur refuge et moins volatil lui faisant concurrence, tempère l’analyste.

De son côté, l’once d’or s’échangeait pour 1’921,23 dollars, contre 1’833,01 dollars la semaine précédente.

De son côté, le palladium a terminé la semaine en baisse, touchant même lundi un nouveau plus bas depuis près de cinq ans, à 1’119,61 dollars l’once.

Ce métal est plombé par «le ralentissement de l’économie et la construction de la transition vers les véhicules électriques», détaille Ben Laidler, analyste chez eToro.

Vers 15H30 GMT (17H30 à Paris), l’once de palladium s’échangeait pour 1’129,98 dollars, contre 1’162,78 dollars sept jours plus tôt en fin d’échanges.

Le cuivre se courbe

Le cours du cuivre s’est légèrement replié cette semaine sur le London Metal Exchange (LME), les stocks de la bourse des métaux de Londres à un plus haut niveau depuis deux ans indiquant une demande mondiale morose.

Le cuivre s’est retrouvé à nouveau sous pression, en raison d’une «hausse des stocks dans les entrepôts du LME à un plus haut de deux ans», explique Ole Hansen, analyste chez Saxobank.

Selon Thu Lan Nguyen, analyste chez Commerzbank, ces données indiquent «une faible demande non seulement en Chine» dans le secteur de l’immobilier, «mais dans le monde entier».

Lors de la conférence Metal Seminar 2023 du LME lundi, Saad Rahim, économiste chez Trafigura, avait cependant affirmé que la demande de cuivre était résiliente en Chine dans les domaines de l’automobile et des infrastructures, qui compensent en partie la faiblesse du BTP en crise.

Fortement utilisé dans l’industrie, notamment pour la confection de circuits électriques, le cuivre est connu pour refléter l’état de santé de l’économie mondiale. La Chine est par ailleurs un important consommateur de métaux industriels pour ses usines. Le cuivre est donc très sensible à l’activité chinoise et aux perspectives de demande du pays.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 7’948 dollars vendredi, contre 8’046 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Le café se réchauffe

Le prix du café s’est redressé sur la semaine, le marché restant marqué par le manque d’offre venant des grands pays producteurs, même si les récoltes devraient s’améliorer.

«Le manque d’offre en provenance d’Asie, principalement du Vietnam mais aussi d’Indonésie, reste une caractéristique principale du marché», note Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group.

Les exportations de café du principal producteur de café robusta, le Vietnam, «ont chuté de 8,3% sur un an au cours des neuf premiers mois de 2023», affirme l’analyste citant des données gouvernementales.

L’offre en provenance «du Brésil et d’autres pays d’Amérique latine devrait augmenter, mais les prix sont considérés comme un peu bon marché pour susciter un grand intérêt de vente de la part des producteurs», poursuit l’analyste.

L’Organisation internationale du café (OIC) avait averti dans son rapport de septembre que le marché mondial du café «devrait connaître une nouvelle année de déficit», affirmant que la consommation de café devrait encore augmenter au cours de l’année caféière 2022/2023.

Sur l’ICE Futures US de New York, la livre d’arabica pour livraison en décembre valait 154,45 cents, contre 146,05 cents sept jours auparavant.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en janvier valait 2’284 dollars vendredi contre 2’280 dollars une semaine plus tôt à la clôture.

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