Les BFI perdent du terrain sur les marchés de capitaux

AWP

1 minute de lecture

Le rôle traditionnel de la BFI se réduit notamment en raison de la transparence accrue sur les marchés, avance Gwenhaël Le Boulay, spécialiste du secteur chez Boston Consulting Group.

Les banques de financement et d’investissement (BFI) ne cessent de perdre du terrain sur les marchés de capitaux à la faveur d’autres acteurs comme les fonds spéculatifs, selon un rapport du Boston Consulting Group publié mardi.

Dans son ensemble, cet écosystème où se rencontrent les agents ayant besoin de financement et les investisseurs est en forme, son chiffre d’affaires ayant progressé en 2017 de 7% à 671 milliards de dollars, détaille le document.

Mais les revenus des BFI générés par le courtage des obligations, taux, devises et matières premières (FICC), le courtage des actions, et les activités sur le marché primaire (entrées en Bourse, fusions-acquisitions, émissions de dette), ont reculé (-3%) pour la cinquième année de suite. Ils ne représentent plus que 33% du chiffre d’affaires du secteur contre 48% en 2006.

Les autres acteurs tirant leur épingle du jeu sont les fonds d’investissement spéculatifs, les gestionnaires d’actifs et les sociétés de capital-investissement (+14% de chiffre d’affaires en 2017), les places boursières et les plateformes de négociations (+5%) et les sociétés spécialisées dans les analyses de données (+7%).

«Le rôle traditionnel de la BFI se réduit pour plusieurs raisons: la transparence accrue sur les marchés, l’internalisation par les gestionnaires d’actifs et fonds d’investissement spéculatifs de tâches jusque-là réalisées par les banques, et l’émergence de nouveaux acteurs investissant pour leur compte propre comme Virtu», un courtier spécialisé dans les échanges à haute fréquence, avance Gwenhaël Le Boulay, spécialiste du secteur chez Boston Consulting Group.

Dans le même temps, la rentabilité des BFI diminue en raison des coûts croissants liés à la réglementation et aux technologies.

Elles «se sont déjà beaucoup adaptées en réduisant leur coût, en modifiant leurs structures, en recourant à l’externalisation», remarque M. Le Boulay.

«Mais elles n’ont pas changé fondamentalement de modèle économique», ajoute-t-il en prônant entre autres le développement de plateformes de services financiers plus adaptées aux besoins des clients.