Le yen se reprend, la livre poursuit son recul

AWP

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Vers 11h35, la devise nippone gagne 0,36% face au billet vert, à 143,05 yens pour un dollar. Elle progresse aussi face à la monnaie unique européenne, prenant 0,35% à 156,53 yens pour un euro.

Le yen continuait jeudi de regagner le terrain perdu en début de semaine, bénéficiant des attentes de baisses des taux de plusieurs grandes banques centrales, tandis que la livre continuait à s’affaiblir dans la foulée d’une inflation britannique ralentie.

Vers 10H35 GMT (11H35 à Paris), la devise nippone gagnait 0,36% face au billet vert, à 143,05 yens pour un dollar, ayant presque retrouvé son niveau d’avant la dernière décision de la Banque du Japon. Elle progressait aussi face à la monnaie unique européenne, prenant 0,35% à 156,53 yens pour un euro.

«Le yen a continué de regagner du terrain» après sa chute provoquée par le statu quo monétaire de la Banque du Japon (BoJ) mardi, indique Lee Hardman, analyste de MUFG.

Malgré une inflation largement au-dessus de sa cible, la banque centrale japonaise a fait le choix de conserver sa politique monétaire ultra-accommodante, en maintenant notamment son taux de court terme négatif, fixé à -0,1% depuis 2016.

Mais selon M. Hardman, même si la BoJ tarde à renoncer à ses taux négatifs, le yen ne devrait pas en souffrir davantage «à un moment où s’intensifient les spéculations sur quelles autres grandes banques centrales commenceront à réduire leurs taux en premier et le plus fortement l’année prochaine».

En effet, les analystes s’attendent à des baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de la Banque centrale européenne (BCE) dès le premier trimestre prochain, et ont renforcé leurs attentes concernant une décision similaire de la Banque d’Angleterre (BoE), pour l’instant projetée pour mai.

En conséquence, la livre s’effritait face aux principales devises jeudi: -0,08% à 1,2628 dollar, et -0,09% face à l’euro à 86,65 pence.

L’inflation britannique en novembre, publiée mercredi, est ressortie en net recul, à 3,9% sur un an en novembre, au plus bas depuis deux ans.

Lee Hardman, de MUFG, note qu’il apparaît désormais que la hausse des prix décélère plus rapidement qu’attendu au Royaume-Uni, même si elle n’a pas encore retrouvé l’objectif de 2% de la BoE.

Côté Fed, les investisseurs tablent pour l’instant sur six baisses de taux de la banque centrale américaine dès mars, rappellent les analystes de la Deutsche Bank.

L’indice PCE pour novembre aux Etats-Unis, mesure de l’inflation particulièrement scrutée par la Fed, est attendu vendredi.

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