Le marché du travail retrouve une certaine normalité, selon le Seco

AWP

1 minute de lecture

De 3,7% en début d’année dernière, le taux de chômage s’est graduellement affaissé pour s’établir à 2,6% en décembre, mois qui a connu un regain marginal.

Bousculé par deux ans de crise sanitaire et soutenu par des mesures exceptionnelles de la Confédération, le marché de l’emploi helvétique renoue progressivement avec une certaine normalité, selon le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco). De 3,7% en début d’année dernière, le taux de chômage s’est graduellement affaissé pour s’établir à 2,6% en décembre.

«Le taux de chômage a plus ou moins stagné en novembre et en décembre, ce qui est plutôt atypique pour cette période de l’année», a relevé en conférence de presse Boris Zürcher, responsable de la Direction du travail.

Cet indicateur a néanmoins marginalement rebondi de 0,1 point de pourcentage en toute fin d’année dernière. Corrigé des variations saisonnières (CVS) toutefois, le taux de chômage a poursuivi la contraction observée tout au long de l’année pour s’établir à 2,4% en décembre, contre 2,5% un mois plus tôt.

En moyenne annuelle, le taux de chômage 2021 s’inscrit à 3,0%, indique vendredi le Seco dans son relevé périodique. Les économistes fédéraux prévoient une poursuite de la détente sur l’année en cours également, avec un taux moyen de 2,4%.

Soutient fédéral persistant

Deux augmentations de la durée de perception de l’indemnité chômage, de même que la prolongation de la durée de perception des personnes ayant potentiellement droit aux prestations transitoires ont permis l’an dernier d’assurer la sécurité économique des personnes ayant potentiellement droit au chômage et déchargé subséquemment l’aide sociale.

Le recours au chômage partiel (RHT) a, comme en 2020, contribué à atténuer les effets délétères de la crise sanitaire sur les entreprises et les travailleurs.

Si les demandes de recours au chômage partiel se sont raréfiées au cours des derniers mois, l’évolution de la pandémie de coronavirus constitue toujours une menace pour le marché de l’emploi. L’adoption de mesures restrictives met en danger le rétablissement conjoncturel, tandis que l’absentéisme croissant pour raisons sanitaires risque de générer des pénuries de main d’oeuvre, a prévenu M. Zürcher.

Plus d’aînés sur le marché

Au cours du seul mois de décembre, le nombre de jeunes jusqu’à 24 ans inscrits auprès des Offices régionaux de placement (ORP) s’est érodé de 1,7% ou 182 personnes pour s’établir à 10’569. Celui des plus de 50 ans par contre a augmenté de près de 5% à 37’754 personnes.

Les hommes représentaient près de 60% de l’ensembles des chômeurs inscrits et on comptait autant de chômeurs suisses que de chômeurs étrangers.

Le nombre de places vacantes signalées aux ORP s’est amenuisé de 3021 pour passer à 47’531 places, dont 33’503 étaient soumises à obligation de déclaration.

En octobre, dernier mois pour lequel ces données sont disponibles, le chômage partiel a touché 48’264 personnes, soit 8,2% de moins qu’en septembre. Le nombre d’entreprises ayant eu recours aux RHT s’est étiolé de 1111 unités à 7917, quand le nombre d’heures de travail ainsi perdues a chuté de près de 12% à 296’1129 tours d’horloges.

En octobre toujours et selon des données encore provisoires, 2539 personnes ont épuisé leurs droits aux prestations de l’assurance chômage.

A lire aussi...