Le dollar bien positionné par la Fed, yen et franc toujours recherchés

AWP

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Vers 19h20, le dollar progressait de 0,20% par rapport à la veille, à 1,1316 dollar pour un euro.

Le dollar américain grignotait encore un peu de terrain sur l’euro mercredi à la faveur du signal de fermeté donné par président de la Banque centrale américaine (Fed), tandis que yen et franc suisse étaient toujours recherchés sur fond de craintes liées à l’impact du variant Omicron du coronavirus.

Vers 18H20 GMT, le dollar progressait de 0,20% par rapport à la veille, à 1,1316 dollar pour un euro. La monnaie unique demeurait cependant loin de son plus bas niveau en 17 mois atteint il y a une semaine, à 1,1186 dollar.

«Quand les marchés deviennent volatils, comme c’est le cas depuis vendredi, les traders tendent à se désengager de leurs positions les plus profitables, comme vendre l’euro pour acheter le dollar», a commenté, dans une note, Joe Manimbo, de Western Union.

«Il y a eu beaucoup de ventes à découvert (qui anticipent une baisse) sur l’euro ces deux derniers mois, mais tout cela a diminué ces dernières semaines», a abondé Mazen Issa, analyste changes pour TD Securities, pour qui le mouvement était ainsi amorcé avant l’identification du variant Omicron, qui a bouleversé les marchés.

Le «greenback» demeure néanmoins soutenu par les déclarations du président de la Fed, Jerome Powell, qui s’est dit prêt, lors d’une audition parlementaire mardi, à accélérer la normalisation de la politique monétaire des États-Unis.

Pour Mazen Issa, la trajectoire de l’euro face au dollar à court terme «devrait être à la baisse», «car maintenant, les marchés peuvent intégrer une hausse des taux des taux (directeurs de la Fed) avant juin 2022».

Jusqu’ici, la Fed avait évoqué la fin de son programme de rachat d’actifs financiers mi-2022, l’institution considérant cette étape comme préalable à tout relèvement de taux. Pour l’instant, Jerome Powell fait abstraction des possibles effets du variant Omicron sur l’économie, mais s’attend à avoir davantage de données d’ici la prochaine réunion du comité monétaire de la Fed, les 14 et 15 décembre.

Catapultés par l’apparition d’Omicron, qui a favorisé toutes les valeurs refuges, le franc suisse et le yen continuaient de profiter du climat tendu, faute de données précises sur la gravité des cas de ce variant ou l’efficacité des vaccins existants.

Le yen restait proche de son plus haut de neuf mois atteint lundi face à l’euro, tandis que le franc suisse se remettait à peine d’un nouveau sommet de six ans face à la monnaie unique, décroché mardi.

Ailleurs sur le marché des devises, le yuan a atteint 0,1573 dollar, pour la première fois depuis plus de trois ans (mai 2018).

La semaine dernière, un comité supervisé par la Banque populaire de Chine avait recommandé aux banques de limiter les opérations spéculatives sur les devises, s’inquiétant de la remontée du yuan, qui reste néanmoins modérée par rapport aux mouvements que connaissent la plupart des autres monnaies majeures.

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