Le dollar évoluait mercredi sans direction claire face à l’euro dans un marché attentiste avant la publication des minutes de la Fed, qui pourraient confirmer ou infirmer un virage plus accommodant de l’institution, quand la livre s’appréciait légèrement.

Vers 10h10 GMT (11h10 HEC), le dollar prenait quelque 0,05% à 1,0936 dollar pour un euro, et perdait 0,09% face à la livre à 1,2628 dollar pour une livre.

Le marché attend la publication des minutes de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) de décembre dernier.

Les minutes pourraient d’un côté «confirmer le pivot accommodant» de la politique de la banque centrale, perçu par le marché lors de la dernière réunion, selon Neil Wilson, de Finalto.

Elles pourraient au contraire aussi «confirmer que les membres n’étaient peut-être pas tous aussi conciliants que Jerome Powell (le patron de la Fed, ndlr) l’a laissé entendre lors de la conférence de presse d’après-réunion», poursuit l’analyste.

D’autres données comme le rapport mensuel sur les créations d’emplois dans le secteur privé pour décembre seront aussi publiées cette semaine.

«Les données sur l’emploi aux Etats-Unis pourraient une fois de plus faire pencher la balance vers un plus grand appétit pour le risque si les chiffres révélaient un nouveau ralentissement du marché du travail américain», affirme Ricardo Evangelista, de chez ActivTrades.

De quoi ne laisser à la Fed «que peu d’autre alternative que de commencer à réduire ses taux en mars», selon l’analyste.

La livre britannique évoluait quant à elle en petite hausse, malgré la publication de données faisant état de baisses des pressions inflationnistes, le marché estimant qu’il est encore trop tôt pour entrevoir des baisses de taux de la Banque d’Angleterre (BoE).

La livre sterling prenait 0,15% face à l’euro à 86,59 pence pour un euro.

L’inflation des prix en magasin au Royaume-Uni est restée stable en décembre, à 4,3% sur un an, mais à son plus bas niveau depuis juin 2022, révèle par ailleurs l’indice BRC-NielsenIQ des prix en magasins publié mardi par la fédération du commerce de détail britannique (BRC).

«Les données globales continuent d’indiquer de manière convaincante une atténuation des risques inflationnistes», commente Derek Halpenny, analyste chez MUFG, affirmant que les niveaux d’inflation «diminuent désormais presque aussi rapidement qu’ils avaient augmenté initialement».

«Cependant, il est peu probable que la BoE modifie de sitôt son discours sur la politique monétaire», souligne l’analyste.

«Un ralentissement plus notable de la croissance des salaires sera nécessaire avant que la BoE ne commence à vouloir passer d’une éventuelle hausse des taux à une réduction des taux», estime-t-il.