La Suisse tient son rang en matière de compétitivité numérique

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Dans l’édition 2023 de l’«IMD World Digital Competitiveness Ranking», les Etats-Unis ont repris leur première place au classement, suivis par les Pays-Bas, Singapour, le Danemark et la Suisse.

La Suisse a conservé sa cinquième place au classement de la compétitivité numérique, établi par l’institut lausannois IMD, ce dernier critiquant au passage «l’attitude des citoyens à l’égard de la technologie» et soulignant les préoccupations «extrêmement élevées» en matière de protection de la vie privée.

Dans l’édition 2023 de l’«IMD World Digital Competitiveness Ranking», les Etats-Unis ont repris leur première place au classement, suivis par les Pays-Bas, Singapour, le Danemark et la Suisse qui a conservé son rang de l’année dernière, selon l’étude publiée jeudi.

La Confédération se place en première position en matière de savoirs, mais seulement en 6e position pour la préparation future et 10e pour la technologie. Particulièrement sévère, l’IMD a classé la Suisse en 16e position concernant l’acceptation de la numérisation par ses citoyens.

«La compétitivité numérique globale de la Suisse est excellente, mais l’attitude des citoyens à l’égard de la technologie est l’aspect qui fait le plus défaut», a estimé le professeur Arturo Bris, rappelant le rejet en 2021 l’identité numérique (e-ID) lors d’une votation populaire.

Ce dernier a également évoqué l’utilisation «très faible» de l’application Covid, les préoccupations «extrêmement élevées» concernant la vie privée et des services bancaires numériques qui «ne sont pas aussi développés que dans de nombreux autres pays».

«C’est vraiment le reflet de la culture suisse en matière d’adoption de la technologie au niveau individuel, qui est beaucoup plus faible que dans d’autres pays, malgré une excellente infrastructure numérique, des réglementations solides (et) la disponibilité de talents numériques», a souligné M. Bris.

Après le rejet de l’identité numérique il y a deux ans, le Conseil fédéral a récemment dévoilé son projet de loi. La nouvelle identité électronique sera étatique, facultative et gratuite. Elle pourrait être en place dès 2026. Les coûts de mise en oeuvre pour la période 2023-2028 se montent à 182 millions de francs. Les frais d’exploitation à partir de 2029 sont estimés à environ 25 millions par an.

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