Grève féministe: les femmes se mobilisent pour défendre leurs droits

AWP

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Ce mercredi, des actions auront lieu dans toutes les grandes villes du pays et dans de nombreuses entreprises. Plusieurs actes symboliques sont prévus.

Les femmes se mobilisent ce mercredi pour faire valoir leurs droits, à l’occasion de la traditionnelle grève féministe du 14 juin. L’égalité salariale figure au cœur des revendications.

Au-delà de la question salariale, «des mesures systématiques s’imposent à l’échelle nationale pour lutter contre la violence sexo-spécifique, sexuelle et domestique», a lancé une des figures de proue du mouvement, la conseillère nationale Sibel Arslan (Verts/BS), co-coordinatrice du Réseau Femmes Vertes.

La Suisse a ratifié, en 2017, la Convention d’Istanbul contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. Il est enfin temps de mettre en œuvre ces objectifs, sans si, ni mais», a-t-elle plaidé.

Ce mercredi, des actions auront lieu dans toutes les grandes villes du pays et dans de nombreuses entreprises. Plusieurs actes symboliques sont prévus. A 10h46, les grévistes feront du bruit pour alerter face à «l’énorme déficit des rentes des femmes». A 13h33, elles croiseront les bras, en raison des différences de salaires, et à partir de 15h24, tout s’arrêtera au titre de «l’Equal Pay Gap». En fin de journée, de grandes manifestations sont prévues.

Les associations ou groupes trans, intersexe et non-binaires vont également se dresser pour demander davantage de tolérance.

Ecart salarial de 8 à 9%

Les syndicats se concentrent sur les situations rencontrées sur le lieu de travail, où de nombreuses discriminations persistent selon eux. Travail.Suisse a indiqué que la «part inexpliquée» de l’écart de revenus entre les sexes atteignait en moyenne 8 à 9% en Suisse. Cela représente un manque à gagner de 9412 francs par année pour les femmes, sur la base d’un salaire moyen.

En 2019, la grève féministe - qui rappelait le grand mouvement d’impatience féminine du 14 juin 1991 - avait réuni près de 500’000 personnes dans les rues du pays, selon l’Union syndicale suisse (USS). L’an dernier, l’affluence était nettement moindre (quelque 50’000 personnes), mais le mouvement est désormais bien ancré.

La journée du 14 juin a été choisie, car elle marque l’anniversaire de la votation qui a ancré dans le Constitution le principe d’égalité, en 1981.