Glencore: vers une «solution concertée» pour la mine de Cerrejón

AWP

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«Il existe un contrat de concession et un calendrier, mais l’expansion de cette activité sur le territoire tue la rivière Rancheria», a affirmé Gustavo Petro.

Glencore risque de voir ses projets miniers en Colombie contrecarrés par l’agenda politique du président Gustavo Petro. Lors d’une audience publique devant la Cour constitutionnelle, ce dernier a évoqué la possibilité de limiter dans le cadre d’une «solution concertée» l’exploitation de la mine de charbon de Cerrejón (nord), détenue intégralement par la multinationale zougoise depuis début 2022.

Au cours de l’audience destinée à analyser un «décret d’urgence économique, sociale et écologique» dans la région de La Guajira, dont l’article 61A prévoit la protection des cours d’eau, le président colombien a affirmé avoir mené avec son homologue helvétique Alain Berset des discussions en vue d’éviter une ultérieure expansion des activités de la mine, une des plus grandes à ciel ouvert du monde.

«Il existe un contrat de concession et un calendrier, mais l’expansion de cette activité sur le territoire tue la rivière Rancheria», a affirmé Gustavo Petro, soulignant l’augmentation des situations conflictuelles avec la population locale, qui réclame des mesures du gouvernement pour interdire l’expansion de la mine, rapporte le quotidien El Espectador.

Sollicitée lundi par l’agence AWP, la direction du géant de Suisse centrale n’a pas souhaité commenter les propos tenus par le président colombien.

Glencore s’était porté acquéreur des participations dans Cerrejón de ses concurrents BHP et Anglo American, de 33,3% chacun, pour un montant total d’un peu plus de 100 millions de dollars en espèces à la finalisation de la transaction en janvier 2022.

Lors de l’annonce du rachat, le géant zougois avait insisté sur le fait que l’expiration progressive des concessions minières actuelles à l’horizon 2034 était «conforme à (son) engagement en faveur d’une réduction contrôlée et responsable de (son) portefeuille de charbon», rappelant que, selon sa feuille de route, les volumes de production sont appelés à «diminuer sensiblement à partir de 2030».

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