Devises et or: les valeurs refuge portées par les explosions en Iran

AWP

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Vers 11h10, la monnaie suisse prend 0,41% contre le billet vert, à 0,9085 franc pour un dollar, tandis que la monnaie nippone se renforce de 0,11%, à 154,46 yens pour un dollar. L’or monte de 0,26% à 2’385,30 dollars l’once.

Les valeurs refuges comme l’or, le franc et le yen se redressaient vendredi, sous l’effet du renouveau des tensions géopolitiques après que des responsables américains ont fait état d’une attaque d’Israël sur le territoire iranien.

Vers 09H10 GMT (11H10 HEC), la devise helvétique prenait 0,41% contre le billet vert, à 0,9085 franc pour un dollar, tandis que la monnaie nippone se renforçait de 0,11%, à 154,46 yens pour un dollar.

De son côté l’or montait de 0,26% à 2’385,30 dollars l’once, non loin de son sommet absolu atteint la semaine dernière.

«Les marchés mondiaux ont été secoués par de nouveaux troubles au Moyen-Orient», face auxquels des «valeurs refuges comme le franc, le yen et l’or ont enregistré des gains», indique Patrick Munnelly, de Tickmill.

Plusieurs explosions ont été rapportées tôt vendredi dans le centre de l’Iran, de hauts responsables américains faisant état d’une attaque israélienne en représailles aux tirs de drones et de missiles sans précédent contre Israël le week-end dernier.

«Cela a suscité des inquiétudes quant à un conflit plus large au Moyen-Orient», précise l’analyste, «cependant, une partie de l’aversion au risque sur les marchés s’est inversée lorsque l’Iran a assuré la sécurité de sa centrale nucléaire d’Ispahan».

Les analystes s’attendaient cependant à ce que le rebond du yen soit éphémère. «Les développements, mis à part la (possible, ndlr) frappe israélienne, sont plus favorables à une reprise des ventes de yens», en particulier l’inflation japonaise plus faible qu’attendu, estime Derek Halpenny, analyste chez MUFG.

Selon des chiffres officiels vendredi, la hausse des prix à la consommation au Japon a en effet ralenti un peu plus que prévu en mars, à +2,6% sur un an hors produits frais (contre +2,8% en février), là où le consensus d’économistes de l’agence de presse financière Bloomberg tablait sur +2,7%.

Or ces données ne vont pas dans le sens d’un rehaussement des taux de la Banque du Japon (BoJ), qui aurait rendu le yen plus rémunérateurs.

La banque centrale nippone a entamé en mars la normalisation de sa politique monétaire, jusqu’à présent ultra-accommodante, en renonçant notamment à son taux directeur négatif de -0,1%.

Mais l’institution a prévenu qu’elle comptait maintenir des conditions de crédit très accommodantes pendant encore longtemps, excluant ainsi des relèvements réguliers de son taux directeur, désormais fixé dans une fourchette entre 0% et 0,1%.

Les analystes spéculent toujours sur une possible intervention de la BoJ pour soutenir sa devise, renforcée par les déclarations communes avec Séoul et Washington. Les dirigeants financiers des trois pays se sont en effet engagés mercredi à «se consulter étroitement à propos des développements sur le marché des changes».

Après avoir reculé ces derniers jours, le prix du bitcoin se relevait également de 1,70%, à 64’612 dollars, à quelques heures du «halving», un phénomène technique qui a lieu tous les environs quatre ans et vise à maintenir la rareté et donc la valeur de cette monnaie numérique.

Cet évènement -- dont le prochain est prévu entre vendredi et samedi selon les dernières estimations -- consiste en la division en deux de la récompense en bitcoins attribuée aux utilisateurs, ou «mineurs» qui permettent le bon fonctionnement de cette cryptomonnaie, diminuant d’autant le flot de nouveaux bitcoins entrant sur le marché.

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