Atos: un actionnaire menace d’engager une procédure d’expertise

AWP

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Le fonds contrôlé par l’homme d’affaires français Hervé Vinciguerra réclame au groupe une série de précisions sur sa gestion et son projet de scission.

Le fonds Alix AM, petit actionnaire du groupe Atos, a réclamé au groupe une série de précisions sur sa gestion et son projet de scission, en menaçant de lancer une procédure d’expertise devant le Tribunal de Commerce, indique un courrier consulté mercredi par l’AFP.

Opposant actif au projet de scission d’Atos et de sa vente partielle à l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky, le fonds Alix AM, contrôlé par l’homme d’affaires français Hervé Vinciguerra, a déjà déposé mi-septembre une plainte à Paris auprès du Parquet national financier (PNF) pour corruption active et passive liée à ce projet.

Dans une lettre au conseil d’administration d’Atos, le fonds Alix accuse la direction d’Atos «d’opacité» et lui demande des précisions notamment sur les honoraires versés aux banques, avocats et cabinets conseils ainsi que sur la rémunération des administrateurs et des cadres dirigeants au cours des trois dernières années.

Il demande aussi le détail des primes versées aux salariés et mandataires sociaux impliqués dans le projet de scission et cession, ainsi que le périmètre précis des activités transférées à Tech Foundations, la branche d’infogérance qui doit être vendue à Daniel Kretinsky. Le fonds veut aussi le détail des contrats et clients conservés par l’autre branche, Eviden.

Il réclame enfin davantage de transparence sur le besoin de fonds de roulement et la restructuration de la dette à l’issue de la cession ainsi que son impact sur le besoin en capital d’Eviden.

«A défaut de réponses précises, circonstanciées et satisfaisantes sous huitaine, j’engagerai une procédure aux fins d’expertise, qui permettra d’établir les faits générateurs de votre responsabilité en tant que dirigeants d’Atos», conclut la lettre signée par Jérôme Ferracci, directeur de ce fonds basé à Singapour.

Le groupe Atos, au plus bas de sa valorisation boursière, fait face à un tir groupé d’actionnaires minoritaires et de représentants des salariés contre le projet de cession au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.

Annoncé en août, ce projet doit être soumis au vote des actionnaires avant la fin de l’année lors d’une assemblée générale extraordinaire.

Interrogé sur ce courrier par l’AFP, le groupe Atos n’avait pas encore répondu mercredi après-midi.

Le groupe qui compte 110’000 salariés dans le monde, reste à son plus bas historique en bourse, avec un cours de 5,95 euros mercredi, dix fois moins que début 2021.

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