Allemagne: toujours pas d’amélioration du moral des consommateurs en vue

AWP

1 minute de lecture

L’indicateur du GfK prévoit une indice à -28,1 points en novembre, en baisse de 1,4 point par rapport au mois d’octobre.

Le moral des consommateurs d’Allemagne devrait poursuivre sa baisse en novembre, toujours plombé par l’inflation et les difficultés économiques que traverse le pays, selon le baromètre GfK publié mardi.

L’institut prévoit une indice à -28,1 points en novembre, en baisse de 1,4 point par rapport au mois d’octobre, dont la valeur a été révisée en baisse de 0,2 point, à -26,7 points, selon un communiqué de l’institut.

Il s’agit du troisième recul d’affilée pour l’indicateur.

«L’espoir d’une amélioration du climat de consommation d’ici à la fin de l’année est définitivement enterré», a estimé Rolf Bürkl, expert en consommation, cité dans le communiqué.

C’est surtout «la hausse des prix», notamment celle «dans l’alimentation, qui fragilise le pouvoir d’achat des foyers en Allemagne», a-t-il ajouté.

L’inflation, qui a atteint des sommets l’an dernier dans la première économie européenne, recule depuis plusieurs mois, mais reste à des niveaux élevés, à 4,5% en septembre.

L’alimentaire, particulièrement, fait toujours l’objet de fortes hausses de prix, avec une inflation de 7,5% en septembre, contre 9,0% en août et 11,0% en juillet.

Les ménages allemands se remettent à épargner dans des proportions inégalées depuis la crise financière de 2008, note l’institut. La partie du baromètre mesurant la propension à l’épargne atteint ainsi 8,5 points en octobre, contre 4,0 points l’an dernier à la même période.

L’indice consacré à la confiance dans la conjoncture s’améliore, mais reste négatif en octobre, à -2,4 points, contre -3,4 points le mois précédent, alors que la menace de récession plane sur l’économie allemande.

Le pays souffre de la faiblesse de ses exportations et du climat morose dans l’industrie, en particulier dans les secteurs très consommateurs d’énergie qui ne se relèvent pas du choc des prix lié à la guerre russe en Ukraine.

A ces difficultés s’ajoutent la hausse des taux d’intérêts, qui ralentissent l’activité, et les problèmes structurels du pays, entre lourdeurs bureaucratiques freinant les investissements et le vieillissement démographique.

Le gouvernement allemand a sabré mi-octobre ses prévisions économiques pour 2023, prévoyant à présent une récession (baisse du PIB) de 0,4%, même s’il voit l’activité repartir l’an prochain, avec une croissance attendue à 1,3%.

A lire aussi...