Wall Street ouvre près de l’équilibre après des résultats en demi-teinte

AWP

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Le Dow Jones Industrial Average, lâchait 0,04% vers 13h50 GMT. L’indice Nasdaq grappillait 0,06%. L’indice élargi S&P 500 lâchait 0,04%.

Wall Street a débuté la séance près de l’équilibre mercredi, hésitant comme depuis le début de la semaine à s’engager dans une direction franche alors que se succèdent des résultats d’entreprises mitigés.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, lâchait 0,08% à 27.312,98 points vers 14h15 GMT.

L’indice Nasdaq, à forte coloration technologique, perdait 0,05%, à 8.218,29 points après avoir débuté la séance dans le vert.

L’indice élargi S&P 500 reculait de 0,15%, à 2.999,64 points.

La Bourse de New York avait terminé en baisse mardi à l’issue d’une séance hésitante au lendemain de nouveaux records, piquant seulement un peu du nez après des commentaires peu encourageants du président américain sur les négociations avec la Chine: le Dow Jones avait cédé 0,09% et le Nasdaq 0,43%.

Mercredi, les investisseurs manquaient de nouveau de conviction après une série de résultats d’entreprises contrastés.

Bank of America (+0,75%), la deuxième banque américaine en termes d’actifs, a notamment fait part d’une hausse plus faible qu’anticipé de ses revenus en dépit de la bonne tenue de l’activité classique de prêts aux ménages et PME.

United Continental (-0,34%), maison mère de la compagnie aérienne United Airlines, a de son côté profité d’une forte demande dans le transport aérien pour dévoiler des résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre.

Nouvelle enquête contre Amazon

«La majorité des entreprises ayant déjà publié leurs résultats du deuxième trimestre ont dépassé les attentes. Mais ce n’est pas vraiment une surprise dans la mesure où les prévisions sont souvent abaissées avant le début de la saison des résultats», a relevé Patrick O’Hare de Briefing.

Ainsi selon le cabinet FactSet, les analystes s’attendaient en début de semaine à un repli des bénéfices des entreprises du S&P 500 de 3% en moyenne au deuxième trimestre, contre 0,5% fin mars.

L’absence de réponse du marché aux résultats déjà publiés est sans doute due à plusieurs facteurs selon M. O’Hare, dont «l’idée que les bonnes nouvelles ont déjà été intégrées» et que «les prévisions pour le reste de l’année ne sont pas toujours bonnes».

Il est aussi possible que les investisseurs «adoptent une attitude attentiste avant les résultats des grands noms de la tech» et qu’ils hésitent face «aux incertitudes persistantes concernant le conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine et la trajectoire de la politique monétaire américaine».

Parmi les autres valeurs du jour, la compagnie de fret ferroviaire CSX chutait de 9,37% après avoir abaissé ses prévisions pour l’ensemble de l’année. Elle a imputé cette dégradation aux incertitudes économiques et à la fermeture récente d’une grande raffinerie de la côte est, l’un de ses clients.

Amazon cédait 0,38%. Le groupe a affirmé n’avoir jamais vendu autant d’articles que lors de ses deux jours d’opérations commerciales Prime Day lundi et mardi, sans toutefois donner de chiffres sur le montant total des ventes.

Le groupe fait par ailleurs l’objet d’une nouvelle enquête de Bruxelles, qui soupçonne le géant américain d’enfreindre les règles européennes de concurrence en utilisant les données issues des détaillants indépendants qui vendent sur son site.

Boeing (+0,89%) a annoncé qu’il allait d’ores et déjà allouer à un fonds spécifique la moitié de la somme qui doit servir à indemniser les familles et communautés des victimes des accidents de Lion Air et Ethiopan Airlines impliquant l’appareil 737-MAX, soit 50 millions de dollars. Ce fonds sera géré par Kenneth Feinberg et Camille Biros, deux éminents spécialistes des fonds destinés à indemniser les victimes de catastrophes ou de scandales sanitaires.

Du côté des indicateurs, les mises en chantier de logements aux Etats-Unis ont baissé de 0,9% en juin sur un mois, à la surprise des analystes.

Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt sur la dette américaine à dix ans reculait un peu, à 2,083% contre 2,103% la veille à la clôture.

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