Wall Street termine en hausse, rebond après un début de semaine crispé

AWP

2 minutes de lecture

Le Dow Jones progresse de 0,54%, le Nasdaq monte de 1,35% et l’indice élargi S&P 500 prend 0,88%.

La Bourse de New York a terminé en hausse jeudi comblant les pertes enregistrées en début de semaine tout en restant néanmoins en retrait des records sur un marché toujours hésitant.

Le Dow Jones a progressé de 0,54%, l’indice Nasdaq est monté de 1,35% et l’indice élargi S&P 500 a pris 0,88%.

Grippée par la remontée des taux obligataires mardi et mercredi, la place new-yorkaise a repris de l’assurance, profitant d’une chasse aux bonnes affaires, sans enthousiasme néanmoins.

Comme souvent depuis un an, ce sont les capitalisations géantes du secteur technologique qui ont donné de l’élan au reste du marché.

Bien moins fringant que ses grands rivaux ces derniers mois, Apple a, cette fois, tiré son épingle du jeu (+3,26%), à la faveur d’une note de Bank of America, qui recommande désormais d’acheter le titre, mettant, entre autres atouts, en avant le potentiel d’Apple dans les services en ligne.

Par ailleurs, la firme à la pomme a annoncé qu’elle allait retirer la fonction de détection du taux d’oxygène dans le sang sur deux de ses montres connectées, ce qui va lui permettre de continuer à les vendre, malgré une décision de justice défavorable, mercredi.

Autre rayon de soleil sur le secteur technologique, les résultats supérieurs aux attentes du taïwanais TSMC (+9,79%), coté à Wall Street, dont le directeur général, C.C. Wei, s’est dit optimiste pour l’année en cours, évoquant l’appétit pour l’intelligence artificielle (IA) dite générative.

Dans le sillage de TSMC, Marvell Technology (+4,36%), Qualcomm (+4,29%) et Broadcom (+3,65%) ont été à la fête.

Malgré ce réchauffement, le S&P 500 est revenu buter sur son record absolu, que ce soit en séance ou en clôture, les opérateurs manquant de conviction pour aller plus loin.

«Il est trop tôt pour conclure» que le marché a digéré la perspective d’un reflux des taux de la banque centrale américaine (Fed) moins rapide et plus tardif que prévu, a estimé Maris Ogg, de Tower Bridge Associates.

Le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans ressortait à 4,14%, contre 4,10%, au plus haut depuis un mois.

«Il n’y a pas de tendance» à Wall Street, où les actions piétinent depuis un mois, a souligné l’analyste. «Tant que le marché n’aura pas connu au moins deux séances d’affilée avec des mouvements convaincants, on ne pourra pas tirer d’enseignement.»

«Le marché faiblit un peu à l’approche des sommets, parce que les investisseurs se demandent si les sociétés qui composent les indices méritent d’aller plus haut», a comment, dans une note, Liz Young, de SoFi.

«Une bonne partie de la hausse qu’on attendait pour cette année est, en réalité, déjà intervenue en novembre et décembre», selon Jack Ablin, de Cresset Capital, pour qui une correction serait bienvenue, car «les attentes sont devenues irréalistes».

Wall Street reste soutenue par la fermeté de l’économie américaine, encore illustrée, jeudi, par les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage, au plus bas depuis septembre 2022.

Ailleurs à la cote, Boeing a été poussé (+4,21%) dans le dos par l’annonce d’une commande, par la compagnie indienne Akasa Air, de 150 Boeing 737 MAX, alors que l’enquête se poursuit sur les causes du décrochage d’une porte en plein vol sur un 737 MAX 9, début janvier.

Birkenstock a décroché (-7,72%), sanctionné pour son bénéfice net trimestriel inférieur aux projections des analystes, mais aussi pour ses commentaires sur l’année en cours, qui devrait être marquée par une contraction de ses marges, du fait d’investissements importants.

Tirées vers le bas par la dégringolade du bitcoin, qui approche du seuil symbolique de 40.000 dollars, la plateforme d’échange de cryptomonnaies Coinbase a lâché 7,11%. 

A lire aussi...