Wall Street conclut en très légère baisse à la veille d’une réunion de la Fed

AWP

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Sur une des rares bourses occidentales ouverte le 1er mai, le Dow Jones cède 0,14% à 34’051,70 points, le Nasdaq lâche 0,11% à 12’212,60 points et le S&P 500 stagne (-0,04%) à 4’167,87 points.

La Bourse de New York a terminé en très légère baisse lundi après la solution apportée à un nouvel épisode de la crise bancaire et à la veille d’une réunion de la banque centrale américaine (Fed).

A Wall Street, une des rares Bourses occidentales ouverte le 1er mai, l’indice Dow Jones a cédé 0,14% à 34’051,70 points, le Nasdaq, à forte coloration technologique, a lâché 0,11% à 12’212,60 points et le S&P 500 a stagné (-0,04%) à 4’167,87 points.

«Le marché a poussé un soupir de soulagement car on a mis la crise bancaire de côté... pour l’instant», a indiqué Peter Cardillo de Spartan Capital Securities.

La banque californienne First Republic, en grande difficulté depuis des semaines avec une fuite massive de ses dépôts, a finalement, à l’instigation des autorités américaines, été placée sous sequestre et vendue à JPMorgan, la plus grande banque du pays.

JPMorgan reprend les actifs valides tandis que la FDIC, une des agences régulatrices du secteur bancaire, va assumer une partie des pertes.

L’opération «va aider à stabiliser le système», a assuré le patron de JPMorgan, Jamie Dimon.

«C’est une bonne opération qui va calmer les inquiétudes des investisseurs sur le secteur bancaire», a aussi jugé pour l’AFP Jack Ablin, investisseur en chef pour Cresset.

«Le gouvernement obtient de la stabilité et JPMorgan récupère une clientèle aisée ainsi que ses dépôts», a poursuivi l’expert, ajoutant: «en général, ce type d’opération soutenue par le gouvernement est bénéfique pour l’acheteur».

First Republic, qui a vu fondre ses dépôts de 100 milliards de dollars au cours du premier trimestre, risquait de passer tout simplement par pertes et profits comme les établissements SVB et Signature en mars dernier.

La réaction du marché a été positive pour JPMorgan (+2,13%) ou d’autres grandes banques comme Wells Fargo (+1,58%) ou Citigroup (+0,39%). Elle l’était moins pour les banques régionales ou de taille inférieure comme Truist (-3,28%), Citizens Financial (-6,84%) ou PNC (-6,36%).

«Il y a encore un facteur peur qui joue», nuançait Peter Cardillo.

La Fed et l’emploi

Les investisseurs digéraient aussi des indicateurs mitigés qui faisaient monter les rendements obligataires à la veille du début d’une réunion de deux jours de la Fed.

L’activité manufacturière en avril, mesurée par l’ISM, a montré une petite progression même si l’activité reste en contraction depuis cinq mois.

La composante des prix payés en revanche révèle que ceux-ci ont continué de monter, une nouvelle préoccupante pour la Fed et les investisseurs qui surveillent l’inflation.

En outre, les dépenses de construction en mars sont ressorties plus fortes que prévues (+0,3%). Ces données «sont une des raisons qui ont fait monter les rendements obligataires», a indiqué Peter Cardillo.

Ainsi les taux à 10 ans grimpaient à 3,58% contre 3,42% vendredi et ceux à 2 ans s’envolaient à 4,14% contre 4,00% alors que la Fed, mercredi, s’apprête à relever les taux encore une fois de 25 points de base, estiment les analystes. Ceux-ci espèrent surtout que le patron de la Fed, Jerome Powell, laissera entendre qu’il y aura une pause après cela.

Dans la foulée, le dollar a pris de la vigueur face à l’euro à 1,0974 dollar pour un euro (+0,41%).

Autre événement de taille, peut-être le plus important de la semaine, le prochain rapport sur l’emploi américain vendredi, qui devrait confirmer que la première économie mondiale marque le pas. On s’attend à 180’000 nouvelles embauches contre 236’000 en mars.

La saison des résultats va par ailleurs se poursuivre avec ceux du géant Apple notamment, attendus jeudi.

Nvidia a grimpé de 4,18% après des informations anticipant une livraison prochaine de sa nouvelle série de cartes graphiques.

Exxon Mobil a reculé de 3,11% dans le sillage d’un repli des cours du brut alors que l’activité manufacturière s’est légèrement contractée en Chine en avril, faisant craindre pour la demande d’or noir.

La plateforme d’échanges de cryptomonnaies a chuté de 6,79% alors que le bitcoin était en baisse de 4,91% à 27’907 dollars vers 20H30 GMT.

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