Wall Street clôture en ordre dispersé, le risque géopolitique pèse

AWP

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Le Nasdaq recule de 1,23% à 13’407,23 points tandis que le Dow Jones grappille 0,12% à 33’670,29 points. Le S&P 500 lâche 0,50% à 4’327,78 points.

La Bourse de New York, qui avait commencé en territoire positif, a conclu divisée vendredi assombrie par les risques géopolitiques avant le week-end qui ont provoqué des achats de pétrole et d’or.

Le Nasdaq, à dominante technologique, a chuté de 1,23% à 13’407,23 points tandis que le Dow Jones a grappillé 0,12% à 33’670,29 points. Le S&P 500 a perdu 0,50% à 4’327,78 points.

Les rendements à dix ans sur les bons du Trésor sont repartis à la baisse à 4,61% vers 20H00 GMT au lieu de 4,69% la veille.

«Les marchés s’attendent à ce que le week-end soit très mauvais en Israël et à Gaza», a expliqué Adam Sarhan de 50 Park Investments. Plusieurs milliers de Palestiniens ont fui vendredi la ville de Gaza, espérant trouver refuge plus au sud après un appel aux civils lancé par Israël, qui se prépare à une offensive terrestre en représailles à l’attaque sanglante lancée par le Hamas.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a appelé Israël à minimiser les pertes civiles.

Les marchés aiment la certitude et «nous sommes dans un environnement hyper incertain, pas seulement sur le plan géopolitique mais aussi sur le plan des résultats de sociétés», alors que la saison des annonces trimestrielles commence, a encore relevé Adam Sarhan.

Signe que les investisseurs se déplaçaient vers les valeurs refuge, l’or est monté de plus de 3%, l’argent de plus de 4%.

Les cours du pétrole ont eux terminé sur un bond de 5,86% pour le baril de West Texas Intermediate (WTI).

Les valeurs énergétiques ont fortement grimpé à l’image d’ExxonMobil (+3,22%) ou Chevron (+1,76%).

«C’est peut-être l’époque la plus dangereuse que le monde a connu depuis des décennies», a affirmé pour sa part le pdg de JPMorgan, Jamie Dimon, alors qu’il a annoncé de solides résultats pour la première banque américaine, en termes d’actifs.

JPMorgan Chase (+1,56%) a affiché un bénéfice net en forte hausse au troisième trimestre mais affirmé s’attendre à ce que l’inflation reste à un niveau élevé pendant un certain temps. La banque a dégagé un bénéfice de 13,15 milliards de dollars (+35%).

Le groupe Wells Fargo (+3,10%), quatrième banque du pays, a lui aussi battu les prévisions des analystes affichant un bénéfice supérieur aux attentes et relevant ses prévisions annuelles de revenus issus des paiements d’intérêts.

Citigroup (-0,20%) a aussi annoncé une progression solide de son chiffre d’affaires à 9% et de 2% pour son bénéfice au 3e trimestre par rapport à l’année dernière.

Ailleurs à la cote, Microsoft (-1,04% à 327,73 dollars) a annoncé avoir finalisé le rachat de l’éditeur de jeux video Activision Blizzard qui était suspendue à un feu vert de l’autorité britannique de la concurrence (CMA).

La cotation du titre de l’éditeur du jeu «Call of Duty» n’avait pas repris vendredi sur le Nasdaq.

Dans l’aéronautique, Boeing a chuté de 3,27% alors qu’un organe de presse professionnelle, The Air Current, a affirmé que des inspections supplémentaires étaient prévues sur la production de son avion vedette, le 737 MAX, ce qui pourrait encore peser sur les rythmes de production.

Sans progrès dans les discussions salariales automobile, les constructeurs continuent de subir la grève. General Motors a perdu 2,14% et Ford a cédé 1,50%.

Birkenstock, fabricant allemand de sandales de luxe, aura terminé sa première semaine à Wall Street dans le rouge. Le titre «BIRK» a conclu à 36,40 dollars (-3,06%) près de 10 dollars de moins que son prix d’introduction mercredi à la Bourse de New York qui avait semblé trop gourmand aux investisseurs.

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