Tokyo: le Nikkei finit de justesse dans le vert (+0,10%)

AWP

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Le Nikkei a gagné 0,10% (+24,86 points) à 24.270,62 points, et l’indice élargi Topix a progressé de 0,33%.

L’indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini tout juste en hausse mardi, atteignant un nouveau sommet en 27 ans, porté par la progression du Dow Jones à Wall Street et un yen toujours faible.

A l’issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 0,10% (+24,86 points) à 24.270,62 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a augmenté de 0,33% (+6,07 points) à 1.824,03 points.

Sur le volet des changes, le dollar valait 113,90 yens au moment de la fermeture de la place tokyoïte, quasi-inchangé par rapport à son cours de la veille. De son côté, l’euro valait 131,40 yens, contre 132,04 yens.

Le yen évolue au plus bas en 11 mois face au dollar, sur fond d’apaisement des inquiétudes commerciales après la conclusion d’un accord de libre-échange entre les Etats-Unis et le Canada.

Grâce à cette orientation des devises favorable aux sociétés exportatrices, «les résultats financiers des compagnies japonaises sur les six premiers mois de l’exercice devraient être meilleurs que prévu, ce qui laisse augurer des relèvements de prévisions», a commenté pour l’agence Bloomberg Toshihiko Matsuno, de SMBC Nikko Securities.

Les premières publications sont attendues la semaine prochaine mais la plupart des résultats tombera fin octobre-début novembre.

Malgré l’optimisme des investisseurs, les gains de l’indice Nikkei, qui n’a jamais été aussi élevé depuis novembre 1991, sont restés limités. Il a même fait des incursions dans le rouge juste avant la clôture.

«Le marché est en surchauffe», a jugé Shinichi Yamamoto, chez Okasan Securities, qui prédit «une période d’accalmie avant qu’il ne reparte de l’avant».

Selon des courtiers, l’annonce qu’un navire de guerre chinois s’était approché «dangereusement» d’un destroyer américain dans les eaux disputées de la mer de Chine méridionale a en outre pu causer un peu de fébrilité.

Nobel et pétrole

Sur le front des valeurs, Ono Pharmaceutical a bondi de 3,05% à 3.308 yens. Un de ses médicaments, Opdivo, est fondé sur des recherches du Japonais Tasuku Honjo, lauréat lundi du prix Nobel de médecine pour ses travaux sur la capacité du corps à se défendre contre le cancer.

Dans l’automobile, la tendance a été positive grâce à l’accord USA-Canada-Mexique qui met fin aux incertitudes suscitées par le président américain Donald Trump: Toyota a pris 1,62% à 7.175 yens, et Honda 1,51% à 3.486 yens.

Panasonic, qui fournit des batteries électriques à Tesla, a aussi eu les faveurs des acheteurs (+2,69% à 1.371,5 yens), dans le sillage du fabricant américain de voitures électriques dont l’action s’est envolée lundi à Wall Street. Le groupe a négocié un accord avec le gendarme des marchés financiers prévoyant qu’Elon Musk conserve la direction des opérations.

A noter, le dynamisme des titres pétroliers, dopés par des cours de l’or noir au plus haut depuis novembre 2014 dans un marché redoutant de voir les sanctions américaines contre l’Iran assécher l’offre de brut sur le marché mondial.

Inpex a gagné 1,63% à 1.460,5 yens, JXTG 2,54% à 882,6 yens et Showa Shell Sekiyu 4,41% à 2.579 yens.

A l’inverse, SoftBank Group a reflué de 2,14% à 11.190 yens, pâtissant probablement de prises de bénéfices après sa récente ascension. D’après des informations du Wall Street Journal, l’Arabie saoudite a suspendu un méga-projet solaire dans lequel le géant japonais avait prévu d’investir via son colossal fonds, SoftBank Vision Fund.

L’autre poids lourd de la cote, le groupe d’habillement Fast Retailing (Uniqlo), a également terminé en repli (-0,98% à 58.250 yens).

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