Les marchés mondiaux sur la réserve avec les minutes de la Fed

AWP

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Le Dow Jones a cédé 0,26%, le S&P 500 0,16% tandis que le Nasdaq a grappillé 0,13%. 

Les Bourses mondiales ont tourné autour de l’équilibre mercredi, dans l’attente de la publication du compte-rendu de la dernière réunion monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui a fait finalement trébucher Wall Street.

La Bourse de New York qui a progressé légèrement en séance, au lendemain d’une forte baisse, a conclu en ordre dispersé après les «minutes» de la Fed.

Le Dow Jones a cédé 0,26%, le S&P 500 0,16% tandis que le Nasdaq a grappillé 0,13%. 

En Europe, Milan a reculé de 1,12%, Londres de 0,59% et Paris de 0,13%. Seule Francfort est parvenue à se maintenir (+0,01%). A Zurich, le SMI a gagné 0,16%. 

A Wall Street, les investisseurs ont retenu que même si la majorité des membres du Comité monétaire de la Fed étaient d’accord pour ralentir la hausse des taux du 1er février à 25 points de base, «quelques-uns» étaient favorables à un tour de vis plus fort d’un demi-point de pourcentage.

«Or vu les dernières données économiques depuis leur décision (...), on se demande si les +quelques+ membres favorables à une hausse de 50 points de base ne sont pas devenus plus nombreux», a expliqué à l’AFP Joe Manimbo de Convera Financial Services.

«Cela a tenu le marché en otage», a confirmé Peter Cardillo de Spartan Capital.

Les rendements obligataires américains qui s’étaient assagis en début de séance sont un peu remontés tout en restant sous leur sommet de trois mois de la veille.

A 21H20 GMT, le taux à dix ans s’inscrivait à 3,91% contre 3,95% mardi et celui à deux ans indiquait 4,69% contre 4,72% la veille mais 4,66% à l’ouverture.

«Plus les taux d’intérêt restent élevés, moins les actions ont d’attrait», notamment à l’approche de nombreux «vents contraires» sur les résultats, avec une crainte de ralentissement économique, a estimé Neil Wilson, analyste de la société de trading Finalto.

En Europe, l’inflation allemande a été confirmée à 8,7% en janvier. En Allemagne et en France, le moral des entrepreneurs a continué de s’améliorer en février.

Parmi les résultats 

Danone (+4,49% à Paris) a vu son bénéfice fondre de moitié en 2022, passant sous la barre du milliard d’euros, plombé par la hausse du coût des matières premières, le retrait d’une partie de ses activités de Russie et le déploiement de son plan de réorganisation.

Dans l’automobile, Stellantis a enregistré un bénéfice net de 16,8 milliards d’euros (+26%), compensant les instabilités du marché automobile par des hausses de prix. Son action a gagné 2,22%. 

Le géant des micro-processeurs Intel a cédé 2,26%, après que le groupe a indiqué réduire son dividende trimestriel afin de dégager du cash pour des investissements.

Euronext intéressé par Allfunds 

L’opérateur boursier paneuropéen Euronext a perdu 7,44% à la Bourse de Paris, après la confirmation qu’il avait soumis une offre aux principaux actionnaires de la plateforme de fonds d’investissement Allfunds, valorisée plus de 5 milliards d’euros. 

L’action de Allfunds, coté à Amsterdam, a bondi de 17,25%.

Du côté du pétrole et des devises 

Le dollar a remonté, après avoir été déjà renforcé mardi par la perspective de taux directeurs américains plus élevés plus longtemps.

L’euro cédait 0,42% à 1,0603 dollar pour un euro, vers 21H20 GMT.

Les prix du pétrole ont poursuivi leur baisse, plombés par les craintes d’un ralentissement de l’économie mondiale, quand le gaz européen a conclu sous la barre des 50 euros le mégawattheure (MWh), en raison du niveau confortable des stocks de l’UE.

Le baril de WTI américain pour livraison en avril, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a reculé de 3,15% à 73,95 dollars, alors que celui de Brent de la mer du Nord à même échéance a perdu 2,95% à 80,60 dollars.

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