Les marchés européens portés par de bons résultats

AWP

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Paris affiche un nouveau plus haut de clôture (+0,86% à 7’743,42 points), tout comme Francfort (+0,6% à 17’046,69 points). Londres avance de 0,38% et Milan de 0,88%, atteignant un pic de 2008. A Zurich, le SMI monte de 0,63%.

Les bourses mondiales évoluent en ordre dispersé jeudi, avec, en Europe des indices portés par les bons résultats d’entreprises, et aux Etats-Unis, des investisseurs plus prudents après la publication d’un indicateur de consommation décevant.

Sur le Vieux continent, la Bourse de Paris a affiché un nouveau plus haut de clôture (+0,86% à 7’743,42 points), tout comme celle de Francfort (+0,6% à 17’046,69 points), après avoir toutes deux battu des records en séance. Londres a avancé de 0,38% et Milan de 0,88%, atteignant son plus haut niveau depuis 2008. A Zurich, le SMI a fini en hausse de 0,63%.

Cette dynamique est «assez logique parce qu’on mise sur le scénario parfait où les banques centrales vont baisser les taux directeurs prochainement et où la croissance reste modérée, sans que l’économie n’entre en récession», explique Xavier Girard, expert en investissements financiers de Milleis Banque Privée.

Le marché a toutefois conscience de «marcher sur un fil puisque avec une croissance trop élevée, les banques centrales ne peuvent pas baisser les taux», poursuit-il.

Les banques centrales européenne (BCE) et américaine (Fed) font la météo des marchés financiers depuis le début de leur cycle de resserrement monétaire au printemps 2022 et après avoir toutes deux porté leurs taux directeurs à des niveaux inédits dans l’économie pour ramener l’inflation à l’objectif cible de 2%.

«En zone euro, elle a baissé de 2,9% en décembre à 2,8% en janvier, et aux Etats-Unis, de 3,4% à 3,1%», détaille l’expert financier.

Dans ce contexte, Fed et BCE devraient prochainement procéder à de très attendues premières baisses de taux, probablement «à partir du deuxième trimestre», ajoute Xavier Girard.

Les deux institutions ont régulièrement rappelé aux marchés qu’elles ne précipiteraient pas l’entame d’un cycle d’assouplissement monétaire sans davantage de certitude que l’inflation est sous contrôle.

Ces précautions poussent les observateurs de marchés à scruter les publications macroéconomiques, pour ajuster les estimations quant à la période de la première baisse des taux.

Aux Etats-Unis, vers 17h00 GMT, les indices évoluaient en ordre dispersé au lendemain d’un rebond et après des ventes au détail décevantes aux Etats-Unis en janvier: le Dow Jones avançait de 0,51%, le Nasdaq, à dominante technologique cédait 0,27% et le S&P 500 progressait de 0,17%.

Les ventes au détail aux Etats-Unis ont débuté 2024 en baisse, en deçà des attentes des analystes, reculant de 0,8% en janvier par rapport au mois précédent, en raison d’une diminution des achats automobiles et de matériaux de construction.

Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor américains à deux ans, l’échéance la plus sensible aux anticipations concernant la politique monétaire, grimpait à 4,57% vers 17H00 GMT et pour l’échéance à dix ans, le taux d’intérêt montait à 4,24%, des niveaux similaires à la veille en clôture.

Des résultats salués en Europe

Une pluie de résultats d’entreprises européennes ont été publié entre mercredi soir et jeudi matin.

A Francfort, Uniper a bondi de 9,40% après avoir fait état d’un bénéfice net ajusté de 4,4 milliards d’euros en 2023. Ailleurs à la cote, la deuxième banque allemande Commerzbank a vu son titre s’envoler de 5,44%, après avoir présenté son meilleur bénéfice net annuel depuis 15 ans.

A Paris, Renault (+6,53%) et Stellantis (+5,78%) ont été salués pour leurs résultats annuels 2023. L’action milanaise de Stellantis a grimpé de plus de 5% également.

Temenos dégringole après les accusations d’un fonds

L’action du groupe genevois Temenos a dégringolé de plus de 30% à la suite d’accusations d’irrégularités comptables émanant du fonds de ventes à découvert Hindenburg Research.

Le pétrole se reprend

Les prix du pétrole rebondissait, après avoir baissé plus tôt en séance à la suite de l’augmentation considérable des stocks de brut aux États-Unis, indiquant une demande moins forte.

Vers 17H00 GMT, le baril de Brent gagnait 1,84% à 83,10 dollars et le WTI 2,11% à 78,26 dollars.

Sur le marché des changes, l’euro avançait de 0,32% face au billet vert, à 1,0761 dollar.

Le bitcoin a de nouveau dépassé le seuil des 50'000 dollars, et s’établissait à 52'299 dollars (+1,02%).

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