Les marchés européens attentistes avant l’inflation américaine

AWP

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Paris (-0,09%), Londres (-0,22%) et Francfort (-0,30%) terminent en petite baisse. A Zurich, le SMI grignote 0,08%. 

Les marchés mondiaux se montraient prudents jeudi face à l’incertitude entourant l’évolution de la situation sanitaire et de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).

En Europe, Paris (-0,09%), Londres (-0,22%) et Francfort (-0,30%) ont terminé en petite baisse. A Zurich, le SMI a grignoté 0,08%. 

De son côté, Wall Street reprenait son souffle, après une série de trois séances positives: le Dow Jones perdait 0,07%, le S&P500 0,43% et le Nasdaq 0,87%, vers 17H20 GMT.

«Les investisseurs sont de nouveau d’humeur prudente, après un fort rebond des marchés boursiers en début de semaine à la suite d’informations indiquant que les symptômes du variant Omicron sont moins graves que redoutés», observe Craig Erlam, analyste d’Oanda.

Mais «ce que nous voyons du variant est déjà suffisant pour que les gouvernements imposent de nouvelles restrictions», ce qui «n’augure rien de bon pour l’économie» et «soulève de nombreuses questions sur ce que les mois à venir nous réservent», souligne l’analyste.

Au Royaume-Uni, le premier ministre Boris Johnson a ainsi annoncé un durcissement des restrictions afin d’enrayer la propagation de ce variant, dont le retour au télétravail.

Outre la propagation d’Omicron, les investisseurs restent très préoccupés par l’inflation, revenue en force dans de nombreux pays.

Ils s’interrogent notamment sur la situation aux Etats-Unis et s’inquiètent d’une possible accélération du resserrement monétaire de la Banque centrale américaine (Fed).

Ils observeront à la loupe vendredi les prix à la consommation du pays, à la recherche d’indices sur l’avenir de la politique monétaire de la Fed, en attendant sa prochaine réunion, prévue les 14 et 15 décembre.

«Les statistiques de vendredi sont importantes mais c’est surtout la décision de la Fed qui permettra d’y voir plus clair» sur la tendance qu’adopteront les marchés, commente auprès de l’AFP Guillaume Garabedian, responsable de la gestion conseillée chez Meeschaert Gestion Privée.

«En Chine, la menace inflationniste reste croissante», estime également Thierry Claudé, gérant de portefeuille chez Kiplink Finance.

Les prix à la consommation en Chine ont connu en novembre leur plus forte progression depuis 15 mois, avec une hausse de 2,3% sur un an, d’après des statistiques publiées jeudi. Les prix à la production se sont eux légèrement tassés le mois dernier, avec une progression de 12,9%.

Autre sujet d’incertitude en Asie: deux promoteurs chinois, dont le géant Evergrande, ont fait défaut sur des emprunts totalisant 1,6 milliard de dollars, selon l’agence de notation Fitch.

Les investisseurs attendent de voir comment la Chine va gérer la situation, sachant que l’immobilier et la construction pèsent plus du quart de son Produit intérieur brut.

La nouvelle feuille de route d’Unicredit plébiscitée 

La deuxième banque italienne (+10,82% à 12,80 euros à Milan) vise une hausse de son bénéfice net de 10% par an pour atteindre plus de 4,5 milliards d’euros en 2024 dans le cadre de son nouveau plan stratégique.

La restructuration avance chez Rolls-Royce 

La restructuration du fabricant de moteurs britannique progresse «plus rapidement que prévu» mais la reprise inégale de l’aviation civile et les nouvelles restrictions liées à Omicron ont fait chuter l’action (-3,37% à 124 pence) à Londres.

L’aérien à la traîne 

American Airlines reculait de 0,81% à 18,08 dollars, après avoir annoncé qu’elle réduirait le nombre de ses trajets internationaux à l’été 2022 en raison de retards dans les livraisons du long-courrier de Boeing (-2% à 206,81 dollars). 

En Europe, Air France-KLM (-2,14% à 3,93 euros), Lufthansa (-1,95% à 6,08 euros) et IAG (-3,32% à 138 pence) ont toutes terminé dans le rouge.

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin 

Les prix du pétrole baissaient jeudi face au risque de voir de nouvelles mesures sanitaires entamer la demande d’or noir.

A 17H15 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février cédait 1,32% à 74,82 dollars.

A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de janvier reculait de 1,34% à 71,38 dollars.

L’euro perdait 0,46% face au billet vert à 1,1290 dollar.

Le bitcoin retombait sous les 50’000 dollars, perdant 3,84% à 48’690 dollars.

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