Le pétrole en repli après le gonflement des stocks américains

AWP

1 minute de lecture

Le Brent termine sur une perte de 1,41% à 81,60 dollars et le WTI finit sur un recul de 1,57% à 76,64 dollars.

Les prix du pétrole ont baissé mercredi après le gonflement des stocks de pétrole brut américain tandis que le cours du gaz européen a poursuivi sa baisse en raison d’un temps doux et de stocks confortables en UE.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, a cédé 1,41% à 81,60 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mars, a perdu 1,57% à 76,64 dollars.

L’accumulation des stocks de brut aux Etats-Unis bien supérieure aux attentes a fait reculer les cours.

Durant la semaine achevée le 9 février, les stocks américains de brut ont bondi de 12 millions de barils alors que les analystes prévoyaient en moyenne une hausse de 3,35 millions de barils, selon un consensus établi par Bloomberg News.

Les réserves d’essence quant à elles ont baissé de 3,7 millions de barils mais la demande de carburant a toutefois déçu.

«Le gonflement des stocks de brut s’explique par le faible taux d’utilisation des raffineries», en pleine saison de maintenance de ces équipements, ce qui s’est traduit par davantage de brut non traité et donc davantage de stocks, a expliqué Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

«Par ailleurs, bien que nous ayons vu une baisse des réserves d’essence et de gasoil, le marché a été déçu par la demande hebdomadaire qui est en repli, ce qui a mis davantage de pression sur les cours», a indiqué l’analyste à l’AFP.

«Le marché pétrolier continue d’être impacté par les événements au Proche-Orient qui peuvent conduire à une rupture d’approvisionnement et d’un autre côté, le marché fait face à une croissance décevante de la demande, malgré l’optimisme de l’Opep+», a ajouté M. Lipow.

Les négociations en vue d’une trêve entre Israël et le Hamas se sont par ailleurs poursuivies mercredi au Caire, pendant que des bombardements israéliens faisaient des dizaines de morts à Gaza et visaient aussi le sud du Liban, ravivant les craintes d’une escalade entre les deux pays frontaliers.

Depuis mardi, l’Egypte accueille des représentants des Etats-Unis, principal soutien d’Israël, et du Qatar, où est basé le chef du Hamas, pour des pourparlers sur une trêve incluant une nouvelle libération d’otages emmenés à Gaza le 7 octobre lors d’une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël.

Mais «bien que des pourparlers de trêve aient débuté au Caire, la poursuite de l’assaut israélien sur Rafah (pourrait entraîner) un regain de tension autour de la mer Rouge, une artère clé du commerce mondial», souligne cependant Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.

Côté gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, a perdu 1,83% à 24,97 euros le mégawattheure (MWh).

Outre les prévisions de temps plus doux, les réserves de gaz, pourtant très sollicitées pour le chauffage pendant l’hiver, sont encore remplies à 66,58% en moyenne dans les pays de l’Union européenne, selon la plateforme européenne Agregated Gas Storage Inventory (AGSI).

A lire aussi...