Le pétrole hésite, entre taux américains élevés et risque géopolitique

AWP

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Vers 11h25, le Brent affiche une avancée de 0,06% à 78,04 dollars et le WTI un fléchissement de 0,03% à 72,76 dollars.

Les cours du pétrole hésitaient mardi, pris entre d’un côté les considérations macroéconomiques et la perspective de taux élevés plus longtemps aux Etats-Unis, et de l’autre, le risque géopolitique toujours présent tant au Moyen-Orient qu’en Europe.

Vers 10H25 GMT (11H25 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, prenait 0,06% à 78,04 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mars, reculait de 0,03% à 72,76 dollars.

Les prix continuent «d’évoluer dans une fourchette étroite alors que le marché évalue le risque géopolitique au Moyen-Orient et les commentaires +hawkish+ (défavorables à une baisse des taux, ndlr) de la Réserve fédérale américaine» (Fed) la semaine dernière, commentent les analystes de DNB.

D’un côté, «des données relatives au marché du travail américain publiées vendredi ont été extrêmement robustes, ce qui a entraîné une appréciation significative du dollar américain et a donc pesé sur les prix du pétrole», explique Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.

Les cours de l’or noir étant libellés en dollars, une appréciation de la devise américaine décourage les achats de pétrole en diminuant le pouvoir d’achat des acheteurs utilisant des devises étrangères.

La résilience de l’économie américaine face à un environnement de taux élevés a en effet dissipé les attentes des investisseurs de baisse des taux imminentes, d’autant que le président de la Fed Jerome Powell a lui-même écarté une baisse du taux directeur en mars.

Et «l’amenuisement des perspectives de réduction des taux d’intérêt dans un avenir proche alimente les inquiétudes concernant la demande de pétrole», ajoute M. Fritsch.

Les prix sont en parallèle soutenus par les risques géopolitiques, souligne Tamas Varga, de PVM Energy.

Au Moyen-Orient, «les tensions accrues (et) les hostilités avec les Houthis dans la mer Rouge» pourraient entrainer «un détournement persistant du trafic pétrolier autour du cap de Bonne-Espérance», affirme l’analyste.

Les Houthis ont affirmé mardi avoir visé des navires américain et britannique lors de deux nouvelles attaques en mer Rouge.

Au cours de la nuit de lundi à mardi, les Etats-Unis ont aussi effectué une nouvelle frappe contre les Houthis au Yémen, visant deux drones marins chargés d’explosifs, a annoncé Commandement américain pour le Moyen-Orient (Centcom).

En Europe, Kiev a revendiqué vendredi une attaque de drone sur une importante raffinerie dans la ville russe de Volgograd (sud-ouest) déclenchant un incendie qui a été rapidement maîtrisé selon les autorités locales.

«Les difficultés des raffineries russes obligent le pays à donner la priorité à l’approvisionnement intérieur, ce qui constitue un autre élément de soutien» des prix, ajoute M. Varga.

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