Le pétrole baisse légèrement, craintes pour la demande en Chine

AWP

1 minute de lecture

Vers 12h15, le Brent perd 0,39% à 82,64 dollars et le WTI baisse de 0,48% à 78,55 dollars.

Les prix du pétrole baissaient légèrement vendredi, pâtissant de craintes quant à la demande venant de Chine, gros consommateur de brut, même si les perspectives de recul des taux d’intérêt aux Etats-Unis limitent le repli.

Vers 11H15 GMT (12H15 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, perdait 0,39% à 82,64 dollars, après avoir évolué dans le vert en première partie de séance européenne.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en avril, baissait de 0,48% à 78,55 dollars.

«Le marché continue de recevoir des signaux contradictoires qui se compensent dans une certaine mesure», commentent les analystes d’Energi Danmark.

«Les inquiétudes concernant l’économie mondiale et en particulier la Chine» sont «contrebalancées par les réductions de production de membres de l’Opep+ (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés, ndlr) et les signes d’une demande croissante aux États-Unis», expliquent-ils.

En Chine, les investisseurs sont «toujours confrontés à l’incertitude entourant l’ampleur des mesures de relance du gouvernement» pour tenter de soutenir l’économie, estime Stephen Innes, analyste chez SPI AM.

Par ailleurs, selon Commerzbank, les importations chinoises de brut en janvier et février s’avèrent moins importantes qu’à la fin 2023.

«Cela indique donc un ralentissement de la dynamique de la demande», affirme Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank.

Les prix du pétrole sont tombés dans le négatif après avoir démarré la séance européenne en hausse, encore stimulés par le témoignage mercredi devant le Congrès américain du président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, explique Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.

Le fait qu’il ait confirmé prévoir de démarrer un cycle de baisse des taux cette année «a affaibli le dollar américain, renforcé l’appétit pour le risque sur les marchés financiers et suscité l’optimisme quant aux perspectives de croissance de l’économie mondiale», poursuit-il, ce qui a empêché les cours du brut de tomber plus bas.

Le pétrole étant libellé en dollar, une dépréciation du billet vert a en effet tendance à soutenir le brut, le rendant moins cher pour les acheteurs utilisant d’autres devises.

Un environnement de taux plus bas a aussi pour effet de soutenir la demande, liée à la croissance des pays consommateurs.

A lire aussi...