Poussée du pétrole, le WTI franchit 80 dollars, une première depuis novembre

AWP

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Le cours du baril à New York finit en hausse de 1,92% à 79,77 dollars après un pic à 80,85 dollars en séance. Celui de Londres termine sur une poussée de 2% à 83,55 dollars.

Les cours du pétrole ont jailli, vendredi, pour porter le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain au-delà de 80 dollars, une première depuis novembre, sur un marché repartit à l’achat avec le début d’un nouveau mois.

Le prix du WTI pour livraison en avril a clôturé à 79,77 dollars, en progression de 1,92%. Plus tôt, il était monté jusqu’à 80,85 dollars, une hauteur plus fréquentée depuis le 7 novembre.

Le baril de Brent de la mer du Nord avec échéance en mai, dont c’était le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a lui enregistré un sommet d’un mois et terminé avec un gain de 2,00%, à 83,55 dollars.

La mêche a été allumée par la perspective d’un prolongement, au deuxième trimestre, des réductions de production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses alliés du groupe Opep+.

Selon JPMorgan, l’Arabie saoudite pourrait ouvrir le bal dès le début de la semaine prochaine, chacun des sept autres membres concernés communiquant ensuite individuellement.

Les analystes estiment que le cartel produit actuellement 6,8 millions de barils par jour de moins qu’en septembre 2022, qui avait constitué un pic post-pandémie.

Sur ce total, quelque 2,2 millions de barils sont concernés par des engagements pris jusqu’à fin mars, dont un million pour les Saoudiens.

Pour Barbara Lambrecht, de Commerzbank, la reconduction de ces coupes assurerait «que le brut reste soutenu autour de 80 dollars le baril, tant que le marché intégrera une prime géopolitique» liée à la situation au Moyen-Orient.

Vendredi, le marché a aussi profité d’un bon indicateur chinois (Caixin), qui a montré que l’activité avait été supérieure aux prévisions des économistes, en février, dans le secteur manufacturier.

Pour Andrew Lebow, de Commodity Research Group, cette poussée du début de séance a permis au WTI d’atteindre un seuil technique, ce qui a déclenché une vague d’achats, le premier jour du mois étant, par ailleurs, propice à de nouveaux flux.

Le marché a, également, encore pu compter sur la fermeté des produits raffinés, en particulier l’essence.

Le prix de gros de ce carburant s’est hissé au plus haut depuis cinq mois aux Etats-Unis, la référence européenne, l’Eurobob, en faisant de même.

«La production d’essence (aux Etats-Unis) est beaucoup trop faible pour cette époque de l’année et cela fait réagir le marché», selon Andrew Lebow.

Dernier élément porteur pour les acheteurs, la crise au Moyen-Orient.

«L’espoir d’un cessez-le-feu s’amenuise», selon Andrew Lebow, après l’incident, provoqué notamment par des tirs israéliens, qui a fait plus de 110 morts à Gaza, selon le Hamas, lors d’une distribution d’aide humanitaire.

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