Le cours du cuivre est tombé lundi à son plus bas niveau depuis la fin du mois de mai à 3,6$/livre à la suite du Fed hawkish qui alimente les anticipations de resserrement monétaire des opérateurs de marché. Les données positives de l'indice ISM manufacturier des États-Unis ont ajouté une marge de manœuvre pour que les taux directeurs restent restrictifs plus longtemps, soutenant le billet vert, envoyant les rendements du Trésor à 10 ans à leur plus haut niveau en 16 ans, et entravant les perspectives de l'activité industrielle dans le monde entier.

Toutefois, les inquiétudes concernant l’offre ont limité la baisse. Les rapports de S&P Global et de l'EIA prévoient que la demande de cuivre doublera par rapport aux niveaux actuels d'ici 2035, ce qui ne correspond pas aux prévisions de l'Association internationale du cuivre, qui prévoit une augmentation de seulement 26% de l'offre, et fait craindre d'importantes pénuries. À plus court terme, la production de l'entreprise publique chilienne Codelco a chuté de 14 % au cours du premier semestre de l'année, après une baisse de 7% en 2022, ce qui limite le repli des cours.

Analyse technique du cours du cuivre

Le cours du cuivre pourrait toutefois poursuivre sa correction à en croire l’analyse technique. En effet, le cours du cuivre a récemment enfoncé une oblique haussière importante, et après un pullback à cette oblique la semaine dernière, le métal industriel vient de connaître une séance de baisse importante depuis cette oblique. Le «pullback» à l’oblique pourrait donc être terminé et faire place à une poursuite de la correction.

Les prochains supports à surveiller seront le plus bas de l’année à environ 3,56$, puis les plus bas de l’année dernière à 3,30$. La santé de l’économie mondiale et la tendance du dollar seront clés pour le cours du cuivre ces prochaines semaines. Plus les incertitudes économiques s’intensifieront, plus les métaux devraient être sous pression, ce qui paraît le plus probable étant donné que les politiques monétaires commencent à sérieusement affecter les économies et que la Chine a toujours du mal à relancer son économie étant donné la crise de son secteur immobilier.