Wall-Street en forte baisse hier, les intervenants fuient les actions par peur d’une escalade de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. La Maison Blanche a en effet annoncé hier que Donald Trump allait mettre en place des mesures punitives ciblant pour 50 milliards de dollars d’importations venant de Chine, qu’il accuse de «concurrence déloyale». Cette nouvelle offensive protectionniste intervient deux semaines après la promulgation des taxes de 25% sur les importations d’acier et de 10% sur celles d’aluminium, suscitant la réprobation internationale. Dans ce contexte, le marché ne regarde plus aucune bonne nouvelle, par exemple le discours de Jerome Powell mercredi soir, qui, en temps normal, aurait été de la musique aux oreilles des investisseurs (l’économie va bien, l’inflation se fait attendre, l’emploi se porte comme un charme). Ajoutons à cela la démission de John Dowd, le principal conseil juridique de Donald Trump et le sentiment du marché se détériore encore un peu plus. Au final, l’indice S&P500 (SPX) termine sa journée au plus bas de la session et dans de forts volumes. La volatilité (VIX) remonte fortement et les rendements obligataires baissent, les intervenants se réfugiant dans les valeurs refuge, le 10 ans US à 2.81% ce matin. Les actions défensives sont recherchées alors que les valeurs bancaires souffrent de la contraction de la courbe des taux d’intérêts.
Ce matin l’Europe va ouvrir en baisse, on suivra attentivement l’évolution des monnaies, le dollar index DXY en baisse ce matin. C’est le sentiment qui dicte l’évolution des marchés. Et le sentiment provoqué par la probabilité croissante d’une guerre commerciale, c’est la peur. Les fondamentaux économiques ne sont pas remis en cause. Dans ce contexte, on peut se tourner vers l’analyse technique qui montre que le prochain support sur le SPX se situe à 2584 points (moyenne mobile à 200 jours) et ensuite c’est le bas du 9 février à 2532. Si le SPX revient à son plus bas récent, on pourra alors s’attendre à un retour dans le marché des investisseurs institutionnels, probablement au détriment des petits porteurs, qui perdent souvent leurs nerfs dans un tel contexte.

La pression vendeuse pourrait persister aujourd’hui, l’approche du weekend va probablement inciter le plus grand nombre à la prudence.

Le retour en force de la volatilité offre de belles opportunités en produits structurés.