Galderma va faire son entrée à la Bourse suisse

AWP

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Dans le cadre de l’opération, le spécialiste des cosmétiques dermatologiques, qui commercialise la marque Cetaphil, entend lever près de 2,3 milliards de dollars.

Galderma confirme la future cotation de ses actions à la Bourse suisse. Le spécialiste des cosmétiques dermatologiques, qui commercialise notamment la marque Cetaphil, entend lever près de 2,3 milliards de dollars (environ 2,0 milliards de francs) avant Pâques. Ces fonds doivent essentiellement permettre à la société zougoise de renforcer son bilan via la réduction de son endettement.

L’offre devrait comprendre principalement une tranche primaire d’un nombre d’actions nominatives non quantifié nouvellement émises par Galderma, et une tranche secondaire d’actions nominatives existantes, écrit mercredi cette dernière. Cette seconde part, qui est destinée à des investisseurs institutionnels, sera cédée par les actuels actionnaires du groupe, notamment Sunshine et Swissco. Une option de surallocation est également prévue.

L’augmentation de capital consécutive à l’entrée en Bourse, qui doit s’accompagner d’une croissance de la rentabilité opérationnelle du groupe au niveau de son Ebitda de base, doit permettre à Galderma de réduire l’effet de levier de son endettement entre 2,25 fois et 2,50 fois le résultat opérationnel avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissements (Ebitda) de base d’ici la fin de l’année, le groupe visant à moyen terme un effet de levier inférieur à 2 fois. Les fonds levés doivent aussi servir à la croissance future de Galderma, a confié son directeur général, Flemming Ornskov, en conférence téléphonique.

L’opération sera menée par les banques Goldman Sachs, Morgan Stanley et UBS, en tant que coordinateurs mondiaux de la souscription. Si la société zougoise n’a guère fourni de détails supplémentaires, notamment quant au calendrier de son offre destinée au public, M. Ornskov a indiqué que si tout se passe comme prévu, elle devrait être sous toit avant Pâques.

Les origines de Galderma remontent à la création en France en 1979 par L’Oréal d’un centre de recherches dermatologiques. En 1981, Nestlé se joint au géant français des cosmétiques, dont il détient une importante participation, créant ainsi Galderma en y intégrant les activités d’Owen.

Quatre ans dans le giron de Nestlé

Dès 1986, le spécialiste des soins de la peau va étoffer ses activités et sa présence globale, s’étendant dans une centaine de pays dans les années 2010. Galderma se diversifie en outre dans les produits de médecine esthétique avec des toxines botuliques. En 2014, le géant veveysan de l’alimentation en devient l’actionnaire unique après avoir acquis la part de 50% de L’Oréal.

L’an dernier, la société, acquise à Nestlé en 2019 par un consortium d’investisseurs bâti autour du spécialiste suédois du capital-investissement EQT pour 10 milliards de dollars, a réalisé un chiffre d’affaires net record de 4,082 milliards de dollars, soit une hausse de 8,5% à taux de change constants par rapport à 2022. Galderma ajoute avoir surperformé le marché entre 2019 et 2023, à la faveur d’une croissance de ses revenus de 11,9% en monnaies locales, contre une progression de 7% pour le marché des produits dermatologiques, estimé à un volume de près de 87 milliards de dollars en 2023.

L’Ebitda de base s’est lui inscrit à 942 millions de dollars, soit un bond de 21,4% sur un an. La marge correspondante s’est, elle, fixée à 23,1%, gagnant 281 points de base à taux de change constants. Cette année, Galderma vise une augmentation de ses revenus entre 7 et 10% en monnaies locales et une croissance annuelle de l’ordre de 10% jusqu’en 2027.

Si le directeur général du groupe privilégie une croissance organique des affaires, il n’a pas pour autant exclu des acquisitions complémentaires. Galderma emploie plus de 6500 collaborateurs dans le monde, selon sa page internet. L’entreprise, dont le siège est basé à Zoug, dispose de quatre sites de production, à Alby-sur-Chéran, en France, à Baie-d’Urfé, au Canada, à Hortolandia, au Brésil, et à Uppsala, en Suède.

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