«Redéfinir la vie sur terre pour les décennies à venir»

Salima Barragan

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Des acteurs de la durabilité ont partagé leur vision lors du GFSI du 14 septembre. Avec Peter Leffler, AllianceBernstein.

Au vu de la multiplication des menaces climatiques et des crises sociales, le thème de la durabilité est devenu incontournable au sein de l’industrie financière. Lors de la quatorzième édition du Geneva Forum for Sustainable Investment (GFSI) du 14 septembre à Genève, des acteurs de la branche ont partagé leur vision sur les investissements responsables et présenté des solutions afin de répondre aux nouveaux défis environnementaux et sociétaux. En marge de l’évènement, Allnews a rencontré Peter Leffler, Head of Switzerland Retail de AllianceBernstein.

Quel est le paysage ESG actuel?

Nous ne pouvons pas nous reposer uniquement sur les gouvernements et la philanthropie pour résoudre ces problèmes de menaces climatiques et de crises sociales. Les investisseurs ont un rôle important à jouer en soutenant les efforts du secteur privé pour répondre aux enjeux qui redéfiniront la vie sur terre dans les décennies à venir. Les ODD de l'ONU peuvent être un guide utile pour les investisseurs afin d'identifier les entreprises qui fabriquent des produits et des services pouvant contribuer à résoudre certaines questions cruciales pour l'humanité.

Quelles sont les approches possibles?

L’environnement pour les portefeuilles durables a été difficile au cours de l'année passée. Et pourtant, les défis de la durabilité n'ont pas disparu. En effet, parmi les principales problématiques des questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG), figurent en bonne place le changement climatique, le secteur de la santé et diverses crises sociales qui exigent toutes des solutions de la part du secteur privé. Cette situation crée des opportunités à long terme, tant pour les entreprises que pour les investisseurs, qui peuvent trouver un large éventail de portefeuilles d'investissement durable adaptés à leurs différents objectifs financiers.

Dans les portefeuilles durables d'actions à revenu fixe et multi-actifs d'AllianceBernstein, les entreprises qui remplissent les conditions pour être intégrées doivent tirer une forte proportion de leur chiffre d'affaires de produits ou de services liés aux ODD qui soutiennent trois thèmes centraux: Climat, Santé et Autonomisation. Chaque portefeuille associe la recherche ESG à une sélection rigoureuse des titres afin d'identifier les entreprises qui répondent à des critères clairs en matière de développement durable et les entreprises de qualité qui soutiennent un potentiel de rendement à long terme.

Comment la constitution de ressources humaines qui adhèrent aux avantages de la diversité, de l'équité et de l'inclusion peut-elle mener au succès?

La mise en place d'une main-d'œuvre diversifiée et motivée favorise l'innovation et la réussite, offrant un avantage concurrentiel en apportant des perspectives et des approches différentes pour résoudre les éventuels problèmes. Les avantages des pratiques d'Inclusion, d’équité et de diversité (IED) s'étendent également aux investisseurs: des taux de fidélisation plus élevés et une meilleure collaboration se traduisent par de meilleurs rendements.

Le monde est confronté à des défis complexes tels que la crise énergétique, le changement climatique et la santé, dont la résolution nécessite des connaissances et des approches différentes. Les entreprises qui accordent une attention particulière à la diversité et à d'autres pratiques sociales sont mieux équipées pour relever ces défis en exploitant la variété des connaissances et d'expériences de leurs employés.

Pourraient-elles surperformer leurs pairs n’appliquant pas ces pratiques qui relèvent du S de ESG?

Les entreprises qui adoptent cette évolution sont appelées «champions de la diversité», c'est-à-dire des émetteurs qui en tirent parti et qui sont des leaders en matière de politiques et de pratiques visant à attirer et à conserver des talents diversifiés. Il apparaît également que les «champions de la diversité» ont tendance à surperformer les entreprises qui n’accordent pas la priorité au S dans l'ESG, en particulier dans les secteurs qui s'appuient sur le capital humain pour stimuler l'innovation et les performances de l'entreprise.

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