Le rachat de Credit Suisse par UBS a stabilisé le système financier

AWP

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«La levée de la garantie par UBS est bénéfique pour la Confédération et les contribuables», a souligné la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter.

Le rachat de Credit Suisse par UBS en mars 2023 a permis de stabiliser le système financier suisse et mondial, a fait remarquer la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter lors d’une conférence de presse organisée par le Département fédéral des finances (DFF) suite à la décision d’UBS de renoncer aux garanties de la Confédération.

La première banque helvétique a annoncé vendredi qu’elle n’avait plus besoin des garanties et prêts sous forme de liquidités que le gouvernement et la Banque nationale suisse (BNS) avaient mis à sa disposition lors du rachat forcé de Credit Suisse en mars dernier.

UBS a résilié le contrat de garantie contre les pertes, à concurrence de 9 milliards de francs, conclu avec la Confédération, ainsi que le contrat de prêts sous forme de liquidités de 100 milliards au maximum garantis par l’Etat, conclu avec la BNS.

«La levée de la garantie par UBS est bénéfique pour la Confédération et les contribuables», a souligné la cheffe du DFF. Les mesures d’urgence visant à préserver la stabilité financière prennent donc fin, et la Confédération et les contribuables n’encourent plus aucun risque lié à ces garanties. Mme Keller-Sutter a rappelé que ces garanties ont rapporté à l’Etat des recettes d’environ 200 millions de francs.

«Je ne vous cache pas que je suis soulagée», a mis en exergue la conseillère fédérale.

Par ailleurs, la ministre a relevé que le paiement des liquidités mis à disposition d’UBS pour faciliter le rachat de Credit Suisse est un «signal fort» pour les marchés financiers. Les investisseurs applaudissaient en effet l’annonce. L’action UBS prenait 4,9% à 20,35 francs à 10,45 francs à 10h45.

Vers une lourde restructuration

«La faillite de Credit Suisse aurait des conséquences incalculables pour l’économie helvétique mais également au niveau mondial», a insisté Mme Keller-Sutter, tout en reconnaissant qu’il s’agissait de la moins mauvaise solution.

La conseillère fédérale a par ailleurs déclaré qu’il fallait maintenant réfléchir sur les mécanismes de régulation qui pourraient à l’avenir être mises en place en Suisse pour donner aux instances de régulation davantage d’outils pour se faire entendre auprès des banques.

Elle a aussi critiqué les décisions des dirigeants de Credit Suisse ayant conduit à la perte de confiance des investisseurs dans l’établissement, qui était un fleuron du système bancaire helvétique.

Interrogée sur la future taille d’UBS après l’intégration de la banque aux deux voiles, Mme Keller-Sutter a rappelé qu’UBS menait des discussions avec le département fédéral de l’économie et les partenaires sociaux. Des milliers de collaborateurs et collaboratrices de Credit Suisse devraient voir leurs postes supprimés lors de la fusion.

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