La Zürcher Kantonalbank enregistre un solide résultat semestriel

Communiqué, Zürcher Kantonalbank

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Le bénéfice consolidé de la Banque cantonale de Zurich progresse à 677 millions de francs.

La Zürcher Kantonalbank a réalisé un bénéfice consolidé de 677 millions de francs au premier semestre 2023 (contre 541 millions l’année précédente). Ce résultat solide repose sur une nette augmentation des opérations d’intérêts, un résultat réjouissant des activités de négoce et la stabilité des opérations de commissions et de prestations de services. «Après avoir été négatives pendant des années, les marges d’intérêt dans les activités de dépôts de la clientèle se normalisent désormais, suite au revirement des taux d’intérêt, ce qui a contribué au bon résultat semestriel», explique Urs Baumann, CEO de la Zürcher Kantonalbank. «En tant que banque universelle stable, nous représentons depuis toujours un havre de sécurité, notamment durant les périodes de turbulences. L’augmentation de l’afflux net d’argent frais témoigne de la confiance que nos clientes et clients accordent à la banque. Et je tiens ici à les en remercier. Je remercie également tous nos collaborateurs et collaboratrices pour leur excellent travail au cours de ce semestre intense.»

Le revirement des taux d’intérêt stimule le produit d’exploitation

Au premier semestre, la Zürcher Kantonalbank a pu accroître son produit d’exploitation de 25,5% pour le porter à 1687 millions (année précédente : 1344 millions), grâce à la contribution de tous les principaux piliers de revenus. Le pilier principal a connu une évolution particulièrement positive : dans les opérations d’intérêts, le résultat brut augmente de 40,8% à CHF 939 millions – ce qui s’explique par les changements rapides des taux d’intérêt qui ont connu deux nouvelles hausses décidées par la Banque nationale suisse (BNS) au cours du premier semestre de l’année. Les conditions-cadres ont fortement changé par rapport à l’année précédente : le taux d’intérêt négatif appliqué pendant des années aux dépôts auprès de la BNS a été supprimé et, plutôt que de compenser des taux d’intérêt négatifs ou nuls, la banque offre à nouveau à ses clients une rémunération attrayante sur les avoirs d’épargne, les obligations de caisse et les dépôts à terme. De plus, l’environnement des taux d’intérêt a créé sur le marché monétaire des opportunités dont la banque a pu tirer parti. Les correctifs de valeur pour risques de défaillance étant en outre inférieurs à ceux de l’année précédente, le résultat net des opérations d’intérêts augmente de 296 millions pour atteindre 946 millions.

Le deuxième pilier de revenus de la banque évolue de manière stable : le résultat des opérations de commissions et de prestations de services, qui s’élève à CHF 475 millions, est quasiment inchangé par rapport à l’année précédente (CHF 473 millions). Le produit des commissions sur les opérations de négoce de titres et de placements a diminué en raison de la baisse du volume des transactions et des revenus de la gestion de fortune. Ce recul a pu être compensé par une hausse des produits des commissions sur les opérations de crédit et les autres prestations de services, ainsi que par une légère baisse des frais de commissions. Depuis le début de l’année, les actifs sous gestion ont augmenté de CHF 30,4 milliards pour atteindre CHF 430,4 milliards. Ce résultat a été obtenu grâce à un afflux net d’argent frais de CHF 19,3 milliards (année précédente : CHF 17,8 milliards). A cela s’ajoutent CHF 11,8 milliards dus à l’évolution positive des marchés, contrairement à l’année précédente. « Nous avons accueilli de nombreux nouveaux clients. Mais ceux-ci n’ont pas eu d’influence significative sur les résultats du premier semestre. L’afflux net d’argent frais repose sur une large base et est en grande partie indépendant des événements liés à Credit Suisse », explique le CEO Urs Baumann.

Les activités de négoce, troisième composante des revenus, ont généré un résultat solide : les revenus ont augmenté de 19,6% pour atteindre CHF 252 millions. Cette évolution s’explique par un excédent constant de la demande sur le marché des obligations ainsi que par un environnement volatil sur le marché des devises, qui a généré des volumes et des revenus élevés dans le négoce des obligations, des devises et des opérations financières.

Diminution du ratio charges/produits

Les charges d’exploitation s’élèvent à CHF 818 millions, soit une augmentation de 6,9%. Cela s’explique d’une part par une augmentation de 7,0% des charges de personnel, qui s’élèvent à CHF 594 millions. En l’espace d’un an, les effectifs corrigés des horaires à temps partiel ont augmenté de 197 ETP pour atteindre 5337 ETP. D’autre part, les autres charges d’exploitation ont augmenté de 6,9% à CHF 225 millions – principalement en raison de l’augmentation des dépenses informatiques liées à de nouveaux développements. La hausse des prix se ressent également dans les frais de licence et l'augmentation des coûts de l’énergie. Comme les recettes ont augmenté de manière nettement plus importante, le ratio charges/produits (Cost Income Ratio) baisse à 48,7% (année précédente : 56,2%).

Les correctifs de valeur et les amortissements sont également en recul : les correctifs de valeurs sur les participations, ainsi que les amortissements sur immobilisations corporelles et les valeurs immatérielles s’élèvent à CHF 43 millions, soit CHF 11 millions de moins que l’année précédente. Sur ce montant, CHF 8 millions correspondent à l’amortissement du goodwill de Swisscanto qui arrive à échéance au premier trimestre 2023. La rubrique variations des provisions, autres correctifs de valeur et pertes fait état d’une dissolution nette de CHF 5 millions (année précédente : dissolution nette de CHF 12 millions). Le bénéfice d’exploitation de CHF 831 millions qui en résulte est supérieur aux attentes, avec une progression de 54,7% par rapport à l’année précédente. Cela permet d’attribuer CHF 150 millions aux réserves pour risques bancaires généraux. Au final, le bénéfice semestriel s’élève à CHF 677 millions. Le rendement des fonds propres (RoE) passe à 10,4% (année précédente : 8,7%).

Renforcement de la base de capital

Le marché immobilier de l'espace économique zurichois se montre robuste. Le portefeuille d’hypothèques au bilan a augmenté de 2,1% par rapport à la fin de l’année pour atteindre CHF 98,9 milliards. La banque a réalisé cette croissance des volumes en maintenant ses standards de qualité élevés. Au passif, les dépôts de la clientèle ont augmenté de CHF 1,1 milliard pour atteindre CHF 104,4 milliards. Ces dépôts couvrent 94,6% des prêts de la banque (année précédente : 91,6%), ce qui a une incidence positive sur la capacité de refinancement. Depuis le début de l’année, le total du bilan a augmenté de 1,5% pour atteindre CHF 202,9 milliards. La structure du bilan reste pour l’essentiel inchangée.

L’augmentation des réserves pour risques bancaires généraux renforce les fonds propres et la capitalisation de la banque. Le ratio de fonds propres fondé sur le risque (Going concern) s’élève à 18,0% au 30 juin 2023 (année précédente : 17,6%), dépassant ainsi sensiblement les exigences actuelles de fonds propres de 13,8% imposées aux banques domestiques d’importance systémique. Le Leverage Ratio (Going concern) de 6,2% est également nettement supérieur aux exigences de 4,5%. Les réserves de liquidités toujours élevées se traduisent par un Liquidity Coverage Ratio (LCR) de 147% (année précédente : 149%). La Zürcher Kantonalbank est notée AAA ou Aaa par les agences de notation Fitch, Moody’s et Standard & Poor’s. Sur une base « Stand Alone » également, c’est-à-dire sans tenir compte d’un éventuel soutien de l’Etat, la banque compte parmi les banques universelles les plus sûres au monde avec sa notation aa- décernée par Standard & Poor’s.

Perspectives

«L’économie suisse se montre plus résiliente que prévu. Toutefois, malgré le récent recul de l’inflation, il subsiste un risque d’effets de second tour. Cela pourrait entraîner une nouvelle hausse des taux d’intérêt de la BNS dans le courant de l'année, afin de garantir la stabilité des prix à moyen terme. Avec son modèle d’affaires solide et diversifié, la Zürcher Kantonalbank est bien armée pour y faire face», affirme Urs Baumann, CEO de la banque. « Nous prévoyons un ralentissement de la dynamique des revenus pour le deuxième semestre. Mais je suis persuadé qu’avec notre solide résultat semestriel, nous avons créé une bonne base pour obtenir un résultat annuel réjouissant.»

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