Crédits Signa: Ernst & Young blanchit la GKB et son président

AWP

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Le rapport considère notamment que le rôle du président Peter Fanconi s’est limité à la mise en contact des parties à une présence pour la première entrevue, sans implication subséquente dans les processus décisionnels.

Mandaté par la Banque cantonale des Grisons (GKB), le cabinet d’audit Ernst & Young est parvenu à la conclusion que l’octroi au groupe Signa, en cours d’effondrement, de crédits pour plus de 60 millions de francs était en règle, assure la GKB dans un communiqué jeudi.

Le rapport considère notamment que le rôle du président Peter Fanconi s’est limité à la mise en contact des parties à une présence pour la première entrevue, sans implication subséquente dans les processus décisionnels. Le cabinet n’a en outre pas décelé d’avantages indus ou de conflit d’intérêt du président, nonobstant des investissements personnels dans trois sociétés de l’empire Signa, toutes les obligations de déclaration ou de publication en la matière ayant été observées.

«Je suis content que la lumière a été faite et que la banque a été disculpée», a confié en entretien avec AWP Peter Fanconi. Ce dernier ne voit conséquemment aucune raison à l’adoption de mesures visant sa personne et encore moins à un retrait de ses fonctions.

«Nous déplorons un manque de clarté autour de l’octroi de crédits dans le cadre de Signa et les questions subséquemment soulevées,» note le vice-président Christoph Caviezel, cité dans le communiqué diffusé jeudi.

L’enquête portait sur un crédit syndiqué de 58,3 millions de francs destiné à l’immeuble zurichois abritant Globus, ainsi que sur une reconnaissance de dette pour 3 millions d’euros. Le premier contrat a jusqu’ici toujours été honoré, la dernière fois au mois de mars 2024. Le second en revanche a été intégralement amorti, du fait de l’insolvabilité de l’emprunteur.

L’audit égratigne tout de même la GKB, considérant que les critères internes d’engagement de crédits n’ont dans les deux cas pas été scrupuleusement respectés. Les deux décisions favorables avaient de ce fait été rendues en qualité d’»opérations exceptionnelles». Les auditeurs recommandent de surcroît une optimisation des pratiques en matière de documentation et de référencement des considérations sur lesquelles ont reposé ces décisions.

Le rapport indépendant d’Ernst & Young, qui certifie déjà la comptabilité régulière de la GKB, qualifie sinon la politique de la GKB en matière d’octroi de crédits de «prudente» et le portefeuille de créances de «sain».

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